A l'instar de Genève et d'autres cantons alémaniques, Fribourg se dote d'une structure spécifique pour acheter, développer, vendre ou louer des terrains afin de faciliter l'installation d'entreprises. Pour l'Etat, l'objectif est de pouvoir proposer immédiatement des surfaces constructibles ou des sites industriels en cas d'intérêt.
L'idée est de prendre une longueur d'avance en matière de promotion économique. Souvent, faute de réserves en parcelles ou bâtiments, les cantons manquent des implantations d'entreprises.
Fribourg dispose déjà de terrains prêts à être exploités. Grâce à sa fortune, l'Etat s'est doté d'un fonds de politique foncière active de 100 millions de francs. Le canton a ainsi pu racheter les sites et les terrains laissés vacants par Tetra Pak à Romont et par Elanco à Saint-Aubin et Marly.
Gouvernance en question
Concrètement, ces biens seront transférés au futur établissement de promotion foncière. La création de ce nouvel établissement cantonal a divisé le Parlement fribourgeois, où les députés se sont déchirés sur sa gouvernance, sa surveillance et son rôle.
Des élus libéraux estiment notamment que l'Etat n'a pas à s'occuper de promotion immobilière. A l'opposé, la gauche souhaitait qu'une partie des terrains aux mains de l'Etat serve aussi à bâtir des logements pour garantir des loyers abordables.
Enfin, de nombreux députés craignent des dysfonctionnements et des conflits en raison de la concurrence qu'il pourrait y avoir entre ce futur établissement cantonal de promotion foncière et le service déjà existant de la promotion économique.
Fabrice Gaudiano/gma