Il faut dire que depuis l'été le Conseil d'Etat fribourgeois a revu sa copie au terme de nouvelles discussions avec les partenaires sociaux. Le plan remanié a suscité des avis divergents parmi les organisations de défense du personnel affilié à la CPPEF. La manifestation de jeudi soir, annoncée il y a un mois, en témoigne.
La Fédération des associations fribourgeoises d’enseignants (FAFE), puis la Fédération du personnel de l’Etat de Fribourg (FEDE), ont indiqué ces derniers jours ne plus soutenir le rassemblement organisé par le Syndicat des services publics (SSP), qui veut davantage que le projet actuel.
Tant la FAFE que la FEDE disent se satisfaire de la promesse du Conseil d’Etat d’offrir à son personnel une revalorisation salariale supplémentaire. Le SSP déplore pour sa part que le gouvernement ne s’engage ni sur une date ni sur un montant. Le syndicat confirme son attitude offensive en matière de défense du deuxième pilier.
Nouvelle mouture
Le Conseil d'Etat a présenté le 25 septembre la nouvelle mouture de son projet de réforme, afin de répondre aux exigences légales d'ici à 2052. Il a affirmé avoir ficelé un modèle "bien équilibré", négocié avec les partenaires sociaux et prévoyant une injection cumulée de 380 millions de francs par le canton.
Pour mémoire, l'assainissement de la CPPEF a occupé le terrain social au cours des quatre premiers mois de l'année. Il y a eu une manifestation du personnel en février, avec des organisations unies alors, puis un débrayage d'une heure à fin avril ayant mobilisé chaque fois entre 3000 et 4000 personnes.
Pour boucler son projet, que le grand argentier cantonal Georges Godel voit comme définitif, le Conseil d'Etat fribourgeois a intégré trois contraintes: limiter les pertes de rente à 10%, demander des efforts paritaires et proposer des mesures transitoires et compensatoires pour les assurés à partir de 45 ans.
ats/gma