Les délégués de la FEDE ont pris connaissance du projet du Conseil d’Etat, selon un communiqué de la fédération qui rassemble quelque 5500 employés, soit un bon quart des effectifs affiliés à la CPPEF (environ 19'000). "Le personnel a accepté la proposition, car la caisse de pensions ne peut se passer du financement prévu dans le projet."
"L’alternative serait pire que la proposition mise actuellement sur la table", note la FEDE qui a réuni une assemblée générale extraordinaire mercredi soir. "Vu cette réalité, l'assemblée se résout à soutenir la proposition du Conseil d’Etat. Il n'empêche que les employés la trouvent saumâtre", a-t-il été indiqué.
Pilule dure à avaler
Les sacrifices que doit accepter le personnel pour bénéficier de ce financement restent "énormes", note la FEDE. Les employés verront leurs cotisations augmenter et leurs rentes baisser avec, pour certains, un impact plus important induit par le changement de système, avec le passage en primauté des cotisations, relève la FEDE.
La décision des membres de l'organisation ne constitue pas une surprise. La FEDE avait déjà pris ses distances avec la manifestation de protestation organisée la semaine dernière à Fribourg. L'événement, qui avait rassemblé 1000 personnes, avait été mis sur pied par le SSP, qui continue d'adopter une attitude plus offensive.
Fermeté du SSP
Le SSP, d'ailleurs, avait appelé mercredi matin la faîtière à refuser le projet présenté par le Conseil d’Etat le 25 septembre. Celui-ci "se solde par une baisse massive des rentes, une diminution du salaire net dès 45 ans et un report de l’âge de la retraite de 3 à 4 ans pour la plupart des salariés de l’Etat de Fribourg", précise-t-il.
Quant à la participation de l’Etat (380 millions de mesures transitoires et compensatoires, 800 millions sur 30 ans en comptant la hausse de la cotisation de l’employeur de 1%), elle est jugée faible par le SSP.
Avec sa décision, la FEDE fait preuve définitivement "de son incapacité à défendre les intérêts du personnel de la fonction publique fribourgeoise", lâche le SSP - région Fribourg. Un épisode qui rappelle à ce dernier l'acceptation par la faîtière en 2013 d'un plan de coupes dans les salaires de l'Etat.
ats/nr