Les importants travaux de dépollution avancent suite à l'événement majeur qui s'est déroulé le 13 novembre, a fait savoir l'Etat de Fribourg dans un communiqué. La phase de remise en état du bassin de rétention du centre de maintenance et d’exploitation des Transports publics fribourgeois (TPF) a débuté.
Les forces d’intervention, coordonnées par l‘Etablissement cantonal d’assurance des bâtiments (ECAB), ne sont plus engagées sur le terrain. La suite des travaux est reprise par une task force des TPF, supervisée par l’Organe cantonal de conduite (OCC) et le Service de l’environnement (SEn).
45'000 litres de diesel dans la nature
La pollution a consisté en un déversement de plus de 45'000 litres de diesel. Depuis, le lit et les berges du Tiguelet ont été nettoyés "consciencieusement" par les sapeurs-pompiers durant le week-end du 23 et 24 novembre. Une partie des hydrocarbures présents dans le cours d’eau a pu être retirée.
L’état général du ruisseau s’est amélioré, assure l'Etat de Fribourg, mais des traces résiduelles d’hydrocarbures pourraient continuer à apparaître. C’est pourquoi plusieurs barrages flottants sont maintenus jusqu’en amont du lac de Schiffenen. De nouvelles actions de nettoyage seront engagées quand la météo redeviendra plus clémente.
Plusieurs mois pour la renaturation
Une partie de la végétation souillée a été évacuée et les berges du bassin seront progressivement assainies.
Le SEn analyse pour sa part l’impact à long terme sur les fonds et les berges du bassin de rétention ainsi que sur les cours d’eau touchés par la pollution. L'opération de renaturation prendra plusieurs mois.
L'Organe cantonal de conduite (OCC) mis en place pour gérer les effets de cette importante fuite d'hydrocarbures a considéré cette pollution comme événement majeur.
ats/oang
Bassin de rétention isolé
Le bassin de rétention de Givisiez a été fermé hermétiquement, afin que la pollution y reste contenue. Un "by-pass" permet de capter les eaux propres en amont du bassin pour les déverser en aval.
Depuis le 29 novembre, une installation de traitement des eaux, "adaptée et performante", contribue "efficacement" à l’évacuation du diesel. Le carburant restant en surface, un niveau d'eau minimal est volontairement maintenu dans le bassin de rétention afin d’éviter les risques de pollution des sols.
Enquête en cours
Sur le plan judiciaire, l’enquête conduite par le Ministère public se poursuit.
En l'état, les éléments recueillis ont permis d’établir qu’un défaut technique serait à l’origine de l'importante fuite.
Le centre de maintenance et d'exploitation des TPF est en fonction depuis moins d'un an.