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Fribourg veut lutter contre la vague de démissions dans ses communes

Le Conseil d'Etat fribourgeois prend des mesures pour rendre la fonction d'élu communal plus attractive
Le Conseil d'Etat fribourgeois prend des mesures pour rendre la fonction d'élu communal plus attractive / 12h45 / 1 min. / le 5 décembre 2019
Fribourg a mal à ses communes. Le canton affronte depuis le début de la législature en 2017 des démissions en cascade, plus de 160 dans les exécutifs et plus de 120 dans les législatifs. Des mesures de soutien sont prévues.

Rien que cette année, quelque 160 démissions ont été dénombrées entre les conseils communaux et les conseils généraux, selon les chiffres du Service des communes communiqués mercredi. "Il faut soigner la base de notre démocratie", a insisté Didier Castella, conseiller d'Etat, en charge des institutions.

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Exécutifs les plus touchés

Au total, le canton de Fribourg compte 937 postes de conseillers communaux et 923 de conseillers généraux. Depuis 2017, 17% des membres des exécutifs ont démissionné et 13% des membres des législatifs. Dans la commune de Marsens, près de 2000 habitants, en Gruyère, pas moins de 7 conseillers communaux sur 9 ont abandonné leur poste. Gruyère et Broye sont d'ailleurs particulièrement touchées.

"Le statut de l'élu est dévalorisé par rapport à une certaine époque, on lui fait souvent porter le chapeau", a avancé Gérald Mutrux, chef du Service des communes, pour qui le phénomène des démissions s'amplifie. "On sent la complexité croissante de la charge de travail, notamment dans les domaines de l'aménagement du territoire et des écoles", a détaillé Dominique Butty, président de l'Association des communes fribourgeoises (ACF) et syndic de Romont.

Plusieurs mesures

Parmi les mesures figure la mise en place d'un mentorat sur une base volontaire. Une liste de personnes expérimentées est proposée, avec la connaissance de la vie politique fribourgeoise, un réseau et des qualités humaines.

Une formation axée sur la gouvernance sera aussi offerte aux élus. Elle sera instituée en partenariat avec l'Institut des hautes études en administration publique (IDHEAP) et la Commission romande de politique locale (la CROPOL). Le canton entend également valoriser la fonction d'élu communal.

cab avec ats

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Motifs de démissions étudiés

Enfin, le canton veut approfondir sa connaissance statistique du phénomène de désamour pour les fonctions électives communales. Un questionnaire a été élaboré avec la Conférence des préfets, afin de cerner les motifs de démissions. La forte croissance démographique des dernières décennies a aussi pesé sur le contexte récent.