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Le canton de Fribourg lance son offensive contre les déchets sauvages

Sensibilisation et amendes contre le littering à Fribourg. [Keystone - Laurent Darbellay]
Sensibilisation et amendes contre le littering à Fribourg / Le Journal horaire / 1 min. / le 9 janvier 2020
Le canton de Fribourg s'attaque concrètement au fléau des déchets sauvages. Il lance une campagne de sensibilisation avec l'appui de sportifs d'élite, dont le hockeyeur de Gottéron Julien Sprunger, avant de passer aux sanctions.

"La démarche constitue le prolongement de toute une série de discussions", a expliqué jeudi à Fribourg le conseiller d'Etat Jean-François Steiert, en charge de l'environnement. Le magistrat socialiste a décrit un phénomène qui s'est développé au fil des années avec le changement des modes de vie et de la bienséance.

Il y a la possibilité de sanctionner par des amendes d'ordre, partant que tout le monde n'est pas réceptif à la sensibilisation, a dit Christophe Joerin, chef du Service de l'environnement (SEn). Dès le 1er janvier, ces amendes peuvent atteindre 50 francs pour l'abandon d'un petit déchet isolé et 150 francs pour un ensemble de déchets.

Des adaptations sont à attendre en fonction des modifications à venir de la législation fédérale, la Confédération fixant le cadre national. Les mineurs ne sont pas concernés. Pour eux, d'autres sanctions sont envisagées, comme le travail d'intérêt général. "Un mégot peut polluer 500 litres d'eau", a rappelé Christophe Joerin.

Sprunger en exemple

Mais rien ne sert de sanctionner à tout-va, a relevé Jean-François Steiert. D'où le lancement d'une campagne avec des personnalités servant d'exemple. La campagne cible les 15-25 ans. Outre Julien Sprunger, la volleyeuse de Guin Kristel Marbach ainsi que les basketteurs Marielle Giroud (Elfic Fribourg) et Natan Jurkovitz (Fribourg Olympic) sont impliqués.

L'une des affiches de la campagne "Stop littering". [Etat de Fribourg - Tous droits réservés]
L'une des affiches de la campagne "Stop littering". [Etat de Fribourg - Tous droits réservés]

La police cantonale a consulté les communes, qui peuvent demander une possible délégation de compétence. "Il faut changer les comportements des citoyens", a insisté Jacques Meuwly, chef de la gendarmerie. La sensibilisation s'étendra jusqu'au printemps. Ensuite, avec l'arrivée des beaux jours, des actions plus répressives seront instaurées.

"La proportionnalité et le bon sens resteront de mise", a complété Jacques Meuwly, qui a ajouté que la sévérité augmentera après l'été avec le passage plus systématique aux dénonciations. Jean-François Steiert a souligné l'importance de la collaboration entre tous les acteurs du dossier.

ats/gma

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