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Enquête parlementaire après l'échec de la pisciculture d'Estavayer-le-Lac

Une commission d’enquête parlementaire se penche sur la débâcle de la pisciculture d’Estavayer-le-Lac à Fribourg
Une commission d’enquête parlementaire se penche sur la débâcle de la pisciculture d’Estavayer-le-Lac à Fribourg / 12h45 / 1 min. / le 6 février 2020
Le fiasco de la pisciculture d'Estavayer-le-Lac fera l'objet d'une commission d'enquête parlementaire (CEP) dans le canton de Fribourg. Les députés ont accepté jeudi une requête en ce sens de deux députés broyards.

Après une heure et demie de débats, la requête a été avalisée par 71 voix contre 25 et 7 abstentions. Les requérants, la PLR Nadia Savary-Moser et le PDC Eric Collomb, se sont insurgés contre la décision du Conseil d'Etat, annoncée en décembre, de fermer la pisciculture cantonale pour créer une entité intercantonale avec Neuchâtel et Vaud à Colombier (NE).

Le site staviacois a subi des manquements et des négligences, selon les deux députés, dont l'action reflète le mécontentement de la population du district de la Broye. "La décision est une aberration, notamment financière, vu les moyens du canton, et économique, pour les pêcheurs du lac de Neuchâtel", a déploré Nadia Savary-Moser.

Le Conseil d'Etat, par la voix du ministre en charge de l'agriculture Didier Castella, a dit comprendre la colère et l'émotion exprimées pendant les débats. "Une CEP arrivera aux mêmes conclusions existantes, sans compter le temps et l'argent nécessaires", a-t-il averti.

Motion populaire pour maintenir le site

Inaugurée à l'automne 2016 avec du retard en raison d'oppositions, la pisciculture d'Estavayer-le-Lac a vu son activité déjà cesser en 2017, en raison d'un problème d'eau qui n'était pas pompée suffisamment en profondeur.

L'échec du projet laisse une ardoise de près de 2,3 millions de francs pour le contribuable fribourgeois, selon les chiffres du Conseil d'Etat. Selon ce dernier, un transfert à Colombier est moins onéreux qu'une remise en état, pour un coût de 1,5 million, d'un site qui n'a jamais fonctionné.

La colère est aussi visible au sein de la population du district de la Broye. Une motion populaire a été lancée par des citoyens staviacois pour le maintien de la pisciculture. Le texte a déjà récolté plus de 1000 signatures, soit bien davantage que le minimum requis de 300.

ats/ani

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