S'exprimant mardi devant la presse à Granges-Paccot (FR), le conseiller d'Etat Jean-Pierre Siggen, en charge de l'instruction publique, est donc revenu sur l'annonce effectuée le 24 avril. Ce jour-là, le magistrat avait insisté sur la nécessité de maintenir un rendez-vous contribuant à la crédibilité de la formation.
"Le Conseil d'Etat a effectué une pesée d'intérêts pour arrêter sa décision, nous sommes dans une situation particulière", a expliqué Jean-Pierre Siggen dans l'émission Forum après ce changement de cap. "Il faut rester vigilants, attentifs et écouter aussi les inquiétudes de la population", a précisé l'élu démocrate-chrétien. L'abandon des examens écrits concerne 800 candidats à la maturité gymnasiale.
Examen de rattrapage
En l'état, sur la base des notes au 13 mars, 15% des élèves concernés ne sont pas en mesure d'obtenir leur maturité, a rappelé François Piccand, chef du Service de l'enseignement secondaire du deuxième degré. Habituellement, le taux d'échec oscille autour de 6% dans le canton de Fribourg.
Conformément à l'annonce du Conseil fédéral du 29 avril, il y aura la possibilité d'un examen de rattrapage pour les collégiens en situation d'échec au moment où les trois quarts de l'année scolaire ont été accomplis. Pour les autres, les notes de l'année seront déterminantes.
Fribourg rejoint la Suisse romande
Fribourg ne fera donc pas cavalier seul sur le plan romand, ce d'autant plus que Jean-Pierre Siggen préside la Conférence intercantonale de l'instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP) pour la période 2020-2023.
Certains élèves restent toutefois soumis à des examens. C'est le cas des étudiants qui suivent la formation en maturité spécialisée option pédagogique ou de ceux suivant la "passerelle Dubs", permettant aux titulaires d'une maturité professionnelle ou d'une maturité spécialisée d'être admis dans les universités ou les écoles polytechniques fédérales.
nr avec l'ats