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Feu tous azimuts contre "la pingrerie" du plan de relance fribourgeois

Le Grand argentier fribourgeois Georges Godel. [Keystone - Adrien Perritaz]
Le plan de relance du gouvernement fribourgeois suscite la controverse / La Matinale / 1 min. / le 18 mai 2020
Doté de 50 millions de francs, le plan du gouvernement fribourgeois pour relancer l'économie suscite la controverse. Pour ses détracteurs, les autorités manquent d'ambition et le montant mis sur la table s'apparente à de l'avarice.

Sur le plan financier, l'Etat de Fribourg est réputé et envié pour sa fortune, qui s'élève à 1,109 milliard de francs. Le Grand argentier fribourgeois est par ailleurs célèbre pour son inventivité en matière d'épargne, de réserves et d'autres provisions.

Compte tenu de la force de frappe du canton, ce plan de relance anti-Covid est donc décrié de partout. Les partis politiques, les syndicats, les patrons et les mouvements écologistes critiquent la pingrerie du gouvernement.

"Le moment d'ouvrir le porte-monnaie"

"Je regrette que le Conseil d'Etat ne mette que 50 millions", réagit ainsi le président du parti socialiste fribourgeois Benoît Piller lundi dans La Matinale. "C'est le moment, maintenant, d'ouvrir son porte-monnaie et d'aider à cette relance de l'économie".

Et les sarcasmes fusent aussi depuis la droite, pourtant majoritaire au gouvernement. Elle fustige la modestie du plan de relance - y compris le PDC, qui est pourtant le parti des conseillers d'Etat en charge de l'Economie et des Finances.

Il faut "sauver les meubles"

"Si on veut faire une véritable relance sur le moyen et le long terme, il faudra mettre des montants beaucoup plus conséquents, directement dans l'économie fribourgeoise, pour sauver les meubles par rapport à cette crise", souligne le chef du groupe PDC au Grand Conseil Hubert Dafflon.

Tous les acteurs de la vie politique et économique fribourgeoise sont donc unanimes pour dire que l'Etat va devoir mettre la main au porte-monnaie. Ils réclament entre 250 et 500 millions de francs pour accompagner de façon crédible la reprise des activités.

Pour désamorcer la polémique, le Conseil d'Etat s'est déclaré prêt à revoir son plan de relance à la hausse.

Fabrice Gaudiano/oang

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