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Commission parlementaire nommée à Fribourg pour enquêter sur la pisciculture

La pisciculture d’Estavayer-le-Lac sous enquête parlementaire.
La pisciculture d’Estavayer-le-Lac sous enquête parlementaire. / 12h45 / 1 min. / le 28 mai 2020
La commission d'enquête parlementaire (CEP) instituée pour faire la lumière sur le fiasco de la pisciculture d'Estavayer-le-Lac (FR) comptera onze membres. Le Grand Conseil fribourgeois a adopté le décret finalisant l'acceptation de son instauration le 6 février.

Le décret a été accepté jeudi par 98 voix contre 1 et 3 abstentions. Il a constitué une formalité après le vote des députés d'il y a bientôt quatre mois, le Covid-19 ayant causé du retard, vote qui avait vu le principe d'une CEP avalisé par 71 voix contre 25 et 7 abstentions, malgré tous les efforts du Conseil d'Etat pour l'éviter.

>> Lire aussi : Enquête parlementaire après l'échec de la pisciculture d'Estavayer-le-Lac

Vif débat

Lors d'un vif débat, la députation broyarde avait particulièrement fait entendre sa voix. Rejointe par nombre d'autres députés, elle s'était alors élevée contre une décision gouvernementale de décembre, qui prévoit la fermeture de la pisciculture cantonale pour créer une entité intercantonale avec Neuchâtel et Vaud à Colombier (NE).

Le Conseil d'Etat avait tenté de s'opposer à la constitution d'une CEP, un instrument inapproprié à ses yeux au vu des enjeux. La commission devra maintenant clarifier les circonstances, apprécier les choix opérés, déterminer les erreurs, fixer les responsabilités et contrôler le montant articulé pour une remise en fonction du site.

Lourde ardoise

Pour mémoire, l'échec du projet a laissé une ardoise de près de 2,3 millions de francs pour le contribuable fribourgeois, selon les chiffres du gouvernement. Selon ce dernier, un transfert à Colombier serait moins onéreux qu'une remise en état, pour un coût de 1,5 million, d'un site qui n'a pratiquement jamais fonctionné.

Le dossier de la pisciculture cantonale d'Estavayer-le-Lac dure depuis dix ans en comptant la phase d'élaboration. Inaugurée à l'automne 2016, avec retard en raison d'oppositions, l'infrastructure a vu son activité cesser en 2017 déjà, en raison d'un problème d'eau qui n'était pas pompée assez en profondeur.

La situation a conduit au lancement en décembre 2017 d'une enquête administrative suite aux dysfonctionnements des installations. Les enquêtes, technique et administrative, ont démontré que le mauvais fonctionnement était dû à des défauts de conception et de réalisation, avait indiqué le Conseil d'Etat en décembre.

>> Lire aussi : Les députés broyards se battent pour la pisciculture d'Estavayer-le-Lac

ats/ebz

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30 millions pour la planification pénitentiaire

Le Grand Conseil fribourgeois a voté jeudi deux crédits, totalisant 29,6 millions de francs, pour concrétiser la planification pénitentiaire jusqu'en 2026. Il s'agit de faire de Bellechasse l'unique site pour la détention pénale du canton de Fribourg.

Les crédits ont été acceptés à l'unanimité pour le premier et par 99 voix contre une pour le second. Ils n'ont pas été contestés sur le fond par les groupes, la commission ad hoc les recommandant à l'unanimité. Des députés ont insisté sur l'impératif de confier au maximum les travaux à des entreprises fribourgeoises.

Le conseiller d'Etat Maurice Ropraz, directeur de la sécurité et de la justice, a insisté sur la nécessité des investissements. L'objectif consiste à renforcer la sécurité sur le site de Bellechasse, près de Sugiez, non loin du lac de Morat, et à concrétiser la fermeture de la vétuste Prison centrale à Fribourg.

Crédits d'étude et de planification

Le premier crédit, d'engagement, porte sur 27,7 millions de francs. Il comprend pour Bellechasse, placé entre Fribourg et Neuchâtel, l'extension du pavillon, la construction d'ateliers sécurisés, la création d’un centre médical et la rénovation et adaptation du bâtiment cellulaire.

Le second crédit, d'étude (de 1,9 million), permettra de développer les projets et de cerner le coût des infrastructures nécessaires au remplacement de la Prison centrale et ses 80 places de détention. Les députés ont ajouté 100'000 francs au montant initial pour évaluer le maintien d'une antenne de détention autour de Fribourg.