Les députés ont avalisé cette motion par 88 voix et 5 contre. Le texte, soutenu par le Conseil d’Etat, émane des députés vert-libéral Ralph Alexander Schmid et démocrate-chrétien Hubert Dafflon, qui veulent interdire la mise à disposition gratuite de sacs en plastique à usage unique dans les lieux de vente du canton.
Seule une "infime" partie des sacs en plastique est traitée (12% incinérée, 9% recyclée), le reste finissant en décharge, dans les océans ou encore dans les sols, indique le texte.
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5000 tonnes
Selon Hubert Dafflon, "les solutions cantonales paraissent privilégiées en l’état à une solution fédérale". Il faudra toutefois attendre pour la concrétisation, même si des commerces ont déjà agi. Le Conseil d’Etat a proposé de l’intégrer dans le cadre de la révision générale de la loi cantonale sur la gestion des déchets (LGD) et du plan de gestion des déchets (PGD), dont les travaux viennent de commencer et devraient durer trois ans.
L’idée consiste à encourager les consommateurs à favoriser l’utilisation de sacs réutilisables et les commerçants à éviter les emballages plastiques. En Suisse, près de 5000 tonnes de plastique sont dispersées dans l’environnement chaque année et la pollution est bien plus importante sur et dans les sols que dans les eaux.
Genève pionnier
La situation évolue par l’action même du commerce de détail. Les distributeurs ont indiqué en octobre vouloir bannir d’ici à fin 2020 les sacs plastiques gratuits, concrétisant un accord de branche signé en 2016 et visant à réduire la consommation de sacs jetables à usage unique.
Chez Coop, Migros et Manor, trois acteurs majeurs du secteur, la mesure est entrée en vigueur au 1er janvier dans toutes les succursales et les marchés spécialisés. Des sacs plastiques restent toutefois à disposition des consommateurs, mais ces derniers devront les payer.
Ailleurs, Genève a fait œuvre de pionnier en interdisant au 1er janvier les sacs en plastique gratuits aux caisses des enseignes sur le territoire cantonal. Le Grand Conseil avait décidé d’agir de la sorte en mars 2019, estimant alarmante la pollution par les résidus de plastique. Le Valais est en passe aussi de le faire.
ats/ddup