"J’ai simplement vocation à essayer de répondre à un appel du seigneur qui m’a laissé entendre que je pouvais peut-être être utile dans cette belle ville de Fribourg. Il y a une situation certes un peu compliquée, mais c’est toujours comme ça dans l’Eglise", concède-t-il, précisant par ailleurs qu'il a dû fournir les documents nécessaires pour pouvoir accueillir ce nouveau rôle.
Quelle sera alors sa première mission? "Ma première tâche sera d'être au service de la communauté paroissiale, de relever le défi de l'évangélisation, de la confiance, de l'espérance. Mais certainement aussi de travailler au rétablissement paisible d'une certaine communion", explique Philippe Blanc.
"Il y a des blessures qui s'expriment"
La titularisation de ce prêtre du diocèse de Monaco intervient dans un contexte compliqué après des révélations sur des affaires d'ordre sexuel. "Quand on écoute les personnes, il y a des blessures qui s'expriment. Il est bon qu'elles le soient pour ensuite pouvoir aller de l'avant. La situation aujourd'hui dans l'Eglise nous invite à faire oeuvre de vérité. Affronter les problèmes tels qu'ils sont, c'est déjà trouver une solution. Tant qu'on veut les minimiser, les cacher ou les occulter, on n'est certainement pas sur la bonne piste", admet-il dans La Matinale.
En tant qu'homme d'Eglise, Philippe Blanc prétend être à la fois progressiste et conservateur, "je n'aime pas qu'on mette des gens dans des cases. Mais progressiste, ça veut dire être accueillant à la réalité d'aujourd'hui dans notre tradition, ne pas être fermé sur des choses dépassées", précise-t-il.
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Propos recueillis par David Berger/jfe