La modification de la loi sur l’exercice du commerce (LCom) a été acceptée par 89 voix contre 6 et 5 abstentions. La présidente du Conseil d'Etat Anne-Claude Demierre a avancé un motif de santé publique: "L'e-cigarette accroît les risques de maladies pulmonaires et cardiaques, selon l'Organisation mondiale de la santé."
Quelques députés ont plaidé en faveur d'une limite maintenue à 16 ans, comme aujourd'hui, voire d'une attente de la fixation d'une norme fédérale. En vain. La majorité du Grand Conseil s'est ralliée aux arguments gouvernementaux d'agir rapidement.
Moyen efficace
"L'interdiction d'un accès aux mineurs constitue un moyen efficace de prévention", a rappelé la magistrate socialiste. Le relèvement de la limite d'âge à 18 ans vise à renforcer la protection de la jeunesse et à s’inscrire dans la ligne du programme cantonal de prévention du tabagisme en cours "Sans tabac, je respire".
Pour l'heure, une lacune juridique permet l'achat des cigarettes électroniques par des mineurs. D'où la nécessité d'intégrer les nouveaux produits dérivés du tabac dans la loi. Avant Fribourg, les cantons du Valais, de Genève ou de Berne ont déjà franchi le pas.
ats/vajo