"Il est important de souligner qu’il s’agit d’un licenciement préventif qui, en l'absence de nouvelles sources de financement, doit avant tout permettre au centre de ne pas se retrouver en situation de défaut de paiement. Si une des pistes envisagées pour assurer le fonctionnement du SICHH s’avérait fructueuse, le personnel serait sollicité pour poursuivre les activités au sein du centre", a indiqué jeudi l'entreprise dans un communiqué.
En décembre, la Confédération a annoncé au centre qu’elle ne lui donnerait pas le soutien financier auquel il aspirait. Cette décision a rendu caduc son actuel plan d’affaires.
Nouvelle aide du canton demandée
"Ce positionnement unique et les compétences que le SICHH a développées dans ce domaine restent toutefois fort prometteuses et rencontrent déjà un intérêt important auprès de divers acteurs économiques", a précisé l'entreprise, dont l'actionnaire principal est l'Université de Fribourg.
Le directeur général Jean-Marc Brunner, a expliqué à La Liberté qu'un nouvel appui du canton reste indispensable et qu'un centre de recherche n'est pas viable sans aide publique. Il n'a pas voulu articuler de chiffres à ce stade. Il fera une proposition à l'Etat d'ici à l'été.
Le démarrage du centre avait été possible grâce à un soutien de 12 millions de francs du canton en 2014. En 2019, le SICHH avait reçu une rallonge de 2,5 millions alors qu'il réclamait un soutien à fonds perdu de 10 millions. En 2020, le centre a réalisé un chiffre d'affaires de près d'un million de francs, notamment grâce à des tests de Covid-19.
"Une grande capacité de réaction"
Du côté du Conseil d'Etat fribourgeois, on se veut confiant, comme l'explique au micro du 12h30 Jean-Marc Siggen, en charge de l'instruction publique. "Le SICCH a montré dans sa lutte contre le Covid l'an dernier beaucoup de talent, ainsi que de capacité de réaction et d'innovation. C'est une équipe dynamique et combative qui a beaucoup d'atouts pour trouver d'autres partenaires".
Et le conseiller d'Etat d'ajouter: "C'est à eux de se repositionner et de faire une proposition d'un nouveau projet d'affaire. Et de venir ensuite voir le Conseil d'Etat." Selon lui, il y a probablement des possibilités de rebondir avec d'autres investisseurs. "La balle est désormais dans le camp du conseil d'administration."
ats/fgn