"La mobilité est un besoin fondamental", a indiqué mercredi à Granges-Paccot (FR) Jean-François Steiert, en charge de l'aménagement. Les statistiques montrent que les Fribourgeois bougent beaucoup, en raison de la structure rurale du canton ainsi que des distances entre leur domicile et leurs lieux de travail ou de formation.
En moyenne, les habitants parcourent 45,6 km par jour, avec une tendance à la hausse. "C'est presque un quart de plus que la moyenne suisse", a relevé le magistrat socialiste. Au-delà, les défis sont nombreux, à commencer par les objectifs de la politique climatique qui prévoient déjà une division par deux des émissions de CO2 d'ici à 2030.
Croissance démographique
De plus, la croissance démographique s'est révélée plus dynamique que celle de l'emploi ces dernières décennies, avec un nombre d'habitants qui est passé de 210'000 à plus de 320'000 en 30 ans. "Du coup, le nombre de Fribourgeois devant aller chercher du travail hors du canton est important", a rappelé Jean-François Steiert.
La nouvelle loi vise à promouvoir la mobilité durable en particulier, en conformité avec l'esprit de l'article 3 de la Constitution cantonale qui définit le développement durable comme l'un des buts à concrétiser par l'Etat. Elle veut aussi stimuler l'innovation et la numérisation dans le secteur.
Mobilité douce
Le texte permettra encore de piloter plus simplement et plus clairement l'ensemble du système de mobilité cantonal. Les usagers devraient ainsi obtenir du canton des prestations efficaces répondant à leurs besoins les plus divers, en particulier sous l'angle de la mobilité douce.
La nouvelle loi doit remplacer la loi sur les routes de 1967 et la loi sur les transports de 1994. Elle clarifie au passage la question des moyens à investir et la manière dont il faudra couvrir et répartir les coûts entre canton, agglomération et communes. Plusieurs variantes sont soumises à discussion.
L'objectif consiste à trouver une formule permettant d'établir comment couvrir les coûts liés au développement envisagé de la mobilité. A noter qu'il a fallu deux ans et demi pour concocter l'avant-projet de loi mis en consultation jusqu'au 10 mai.
ats/jpr