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Trois professeurs accusés d'actes déplacés suspendus à l'école Eikon à Fribourg

Le Conseil d'Etat fribourgeois suspend trois professeurs de l'école d'art Eikon. [RTS]
A Fribourg, quatre enseignants accusés de gestes déplacés et de sexisme / 19h30 / 2 min. / le 11 février 2021
Le Conseil d'Etat fribourgeois suspend trois professeurs de l'école d'art Eikon, ainsi que le directeur. La Télé-Vaud-Fribourg l'a révélé ce jeudi. En cause: des dizaines de témoignages dénonçant des comportements déplacés à l'égard d'élèves.

Propos sexistes, chantage sexuel, attouchements et viol. Les témoignages concernant l'école professionnelle d'arts appliqués Eikon affluent sur les réseaux sociaux de la Grève féministe depuis une semaine.

Face à ces messages en ligne, le conseiller d'Etat Olivier Curty a pris des mesures: "Nous avons également été informés par des courriers adressés au corps enseignant. Les faits se sont avérés suffisamment clairs pour qu'on décide de faire la lumière sur le fonctionnement de cette école."

Les trois professeurs suspectés sont suspendus et une enquête administrative est ouverte. En attendant les conclusions, le directeur de l'école est relevé de ses fonctions. Une cellule de soutien psychologique accueillera les élèves qui le souhaitent.

>> Les précisions d'Hannah Schlaepfer dans le 19h30 :

Les précisions d'Hannah Schlaepfer, journaliste à la RTS.
Les précisions d'Hannah Schlaepfer, journaliste à la RTS. / 19h30 / 52 sec. / le 11 février 2021

#balancetonprof

Depuis une semaine, plus de 400 témoignages concernant les écoles du canton ont été rassemblés sous la bannière "Balance ton prof", un mouvement qui a commencé dans un collège de la ville de Fribourg. Un professeur aurait fait une remarque à une élève de 16 ans qui ne portait pas de soutien-gorge. Une affaire qui a amené d'autres élèves à dénoncer des comportements dans de nombreux établissements.

>> Lire aussi : Blâmée de ne pas porter de soutien-gorge, une collégienne s'indigne à Fribourg

Le collectif de la Grève féministe à Fribourg a recensé ces témoignages. Marie Spang, membre du collectif, explique: "Nous avons adressé un courrier à la Direction de l'instruction publique et aux directions des établissements du secondaire I et II. Nous avons écrit que nous sommes à disposition pour dialoguer avec les écoles qui seraient intéressées."

Le Département de l'instruction publique envisage de lancer une enquête auprès de tous les établissements.

Sujet TV: Hannah Schlaepfer, Nicolas Beer, Anouk Pernet

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