Aux heures de bureau, les forces aériennes suisses visent des cibles fixes ou en mouvement placées sur le lac, à quelques encablures de la réserve naturelle de la Grande Cariçaie.
Ces exercices laissent des traces qu'il faut effacer, estime Sarah Pierson, secrétaire romande de Pro Natura. "Dans le lac, on a l'impression qu'on ne les voit pas, mais pour nous, il est évident que ces déchets doivent être éliminés et traités correctement", exige-t-elle samedi dans le 12h30.
L'armée prête à assumer
L'armée participe à un échantillonnage pour déterminer la nocivité des munitions englouties. Une première rencontre vient d'avoir lieu entre ses responsables, les cantons et les organisations environnementales.
Le chef de la division aménagement et environnement au DDPS, Bruno Locher, assume les responsabilités de l'armée: "En tant que pollueurs, nous sommes aussi voués à nettoyer et à payer. Nous avons lancé un processus d'investigation et nous sommes ouverts par rapport aux résultats qui en ressortiront."
Pas d'autres alternatives
Mais pour l'instant, les douilles continuent d'atterrir dans le lac, ce qui pose une question de fond pour Sarah Pierson: "Nous n'aimons pas l'idée que l'on tire juste à côté de la réserve naturelle de la Grande Cariçaie. Pour nous, c'est ça qui est incompréhensible."
Pour l'armée, il faut bien que les pilotes militaires s'exercent quelque part. Le site de Forel est en effet l'une des trois dernières places pour l'entraînement des tirs air-sol des forces aériennes. "Nous avons besoin de cette place de tir de Forel que l'on utilise que quelques jours par année. Nous n'avons pas vraiment d'autres alternatives", explique Bruno Locher. L'exercice annuel de l'armée se terminera le 19 mars.
Sujet radio: Alain Arnaud
Adaptation web: Jérémie Favre