A Fribourg, les transports publics s'inquiètent d'une réduction de vitesse à 30 km/h
Certains chauffeurs de bus n'apprécient pas l’idée de réduire la vitesse à 30 km/h en ville de Fribourg. Pour eux, le calcul est simple: si la vitesse est réduite, le temps de parcours est allongé.
Pour assurer leurs cadences, les Transports publics fribourgeois (TPF) estiment qu'ils devront investir entre un et deux millions de francs supplémentaires par année.
Aussi pour fluidifier le trafic, selon les autorités
Les autorités rétorquent que le 30 km/h est avant tout une mesure de lutte contre le bruit, la réduction de vitesse pouvant avoir des effets bénéfiques sur les nuisances sonores liées au trafic routier.
"Le grand paradoxe, c'est qu'en roulant à 30 km/h, on fluidifie le trafic. Cela nous permet aussi de gérer différemment certains carrefours, ce qui permet d'augmenter la vitesse moyenne du trafic en ville, tout en faisant baisser le bruit", explique le conseiller communal de Fribourg Pierre-Olivier Nobs mardi dans le 19h30.
L'idée séduit d'autres cantons
D’autres villes songent également à réduire la vitesse sur leur réseau, notamment la nuit, à l'instar de la capitale vaudoise. Les Transports lausannois (TL) sont prêts à s'en accommoder, à condition que des adaptations leur facilitent l'accès.
"Il faut des endroits où les bus peuvent passer devant les voitures aux arrêts. A Lausanne, nous aurons aussi la priorité dans les giratoires. Cela permettra de regagner du temps. La situation pourrait être bénéfique à tous les usagers", estime Christophe Jemelin, membre de la direction des TL.
Genève envisage une option encore plus originale. Un projet en consultation prévoit deux vitesses différentes sur la même route: 30 km/h pour les voitures et 50 km/h pour les transports publics, si les bus ont leur propre voie.
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Nicolas Beer/iar