Contrairement aux navettes autonomes, qui circulent déjà, ces véhicules munies de caméras sont pilotés à distance depuis un centre de pilotage. Ce dernier pourrait, à terme, gérer plusieurs engins en même temps.
"En Suisse, des transports publics ont acquis 14 navettes automatisées. Il y a une nécessité d'avoir des chauffeurs de supervision à bord pour des questions juridiques et techniques", explique Oliver Nahon, coordinateur du centre de compétences SwissMoves, l'organe qui chapeaute le projet, interrogé mardi dans le 12h30.
Selon lui, une transition entre ces engins sans chauffeur et les véhicules traditionnels est nécessaire: "Cette transition passe par l'opération des voitures à distance, parce qu'un opérateur à distance peut contrôler plusieurs véhicules en même temps."
Le défi est à la fois économique, technique et sociétal. "Le bienfait pour la société est de pouvoir se tourner vers une mobilité plus optimale pour la population. Parce qu'avec ce type de mobilité, on peut plus facilement desservir des zones rurales, des lignes qui sont aujourd'hui très peu desservies en raison des coûts qu'elles engendrent."
L'homologation en ligne de mire
Oliver Nahon imagine ainsi que les futurs utilisateurs de ces véhicules pourront commander une course à la demande via leur smartphone et avoir un service 24h/24. Le coordinateur du projet espère, comme "prochaine ambition", une autorisation de l'Office fédéral des routes "à court ou à moyen terme". "On veut implémenter la téléopération sur un véhicule qui livre des marchandises de façon automatisée. Parce que les autorisations en vigueur pour les véhicules qui livrent des marchandises sont un peu plus souples", souligne Oliver Nahon dans le 12h45.
Les ingénieurs espèrent aussi intéresser les services des transports publics pour le dépôt des bus. Ce projet, dont le coût s'élève à 60'000 francs, est subventionné en partie par le canton de Fribourg.
Sujet TV et radio: Pascal Sciboz et Clémence Vonlanthen/Fabrice Gaudiano
Adaptation web: Valentin Jordil