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La Ville de Fribourg refuse le stationnement moins cher

Des places de stationnement dans la Grande-Rue, à Fribourg. [KESYTONE - Martin Ruetschi]
La Ville de Fribourg dit non à une initiative pour un stationnement moins cher / Le Journal horaire / 19 sec. / le 13 juin 2021
On ne se parquera pas pour un franc à Fribourg. Les citoyens de la Ville ont refusé dimanche par 54,13% des voix une initiative communale intitulée "L'automobiliste n'est pas un pigeon, c'est un voyageur".

Lancée par le Parti des artistes, l'initiative partait du constat que les tarifs de parcage pratiqués dans le chef-lieu cantonal étaient "antisociaux". Sur certaines places de parc, le coût du stationnement peut s'élever à 2 francs de l'heure et, à proximité de la gare, le tarif est encore plus cher, selon les initiants.

Avec son initiative communale, le petit Parti des artistes voulait rendre le parcage dans le chef-lieu cantonal plus accessible aux personnes présentant des revenus modestes. Pour rappel, il est présidé par Claudio Rugo, figure bien connu localement et conseiller général de la Ville de Fribourg.

Le raisonnement était simple aux yeux des initiants: "Si quelqu'un qui gagne 10'000 francs par mois met 2 ou 5 francs, ça n'a pas d'incidence. Par contre, pour une famille avec quatre enfants qui gagne 4000 francs par mois, c'est un peu difficile", a expliqué Claudio Rugo pendant la campagne.

Opposition générale

Ce dernier se disait par ailleurs favorable à "une écologie basée sur l'éducation et non la taxation". L'initiative n'a pas séduit, et de loin, les autres partis de la scène politique communale. Les Verts, par exemple, estimaient qu'elle torpillerait la politique de mobilité de la ville.

Selon eux, le texte n'aurait en rien corrigé une injustice sociale. Les personnes défavorisées sont justement celles qui ne possèdent pas nécessairement une voiture, ont-ils relevé, en ajoutant que les tarifs pratiqués aujourd'hui par la Ville de Fribourg étaient totalement justifiés.

Aux yeux des opposants, l'initiative tendait à glorifier l'occupation de l'espace public par une voiture pour un prix dérisoire, avec aucune utilité publique. Pour l'heure, les revenus générés par les parkings oscillent autour des 4,7 millions de francs par an.

Le taux de participation a atteint un peu plus de 55%.

ats/fgn

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