Le juge Benoît Chassot a confirmé dans les grandes lignes les ordonnances pénales prononcées en 2020. L'action n'était pas "apte à résoudre la problématique du réchauffement climatique", a dit le juge. Les accusés sont condamnés pour avoir participé à une manifestation non autorisée, troublé l'ordre public et ignoré les injonctions de la police.
Le juge de police a toutefois réduit les peines pécuniaires avec sursis et les amendes fermes à des montants compris entre 100 et 400 francs, au lieu de 200 à 500 francs. Une des prévenues a été encore déchargée de l'accusation de contrainte pour s'être enchaînée à un caddie dans le but d'empêcher l'accès à Fribourg Centre.
Réchauffement climatique pas remis en cause
Le juge n'a pas remis en question la notion de réchauffement climatique, mais il a estimé que l'action menée par les prévenus ne pouvaient en aucun cas faire avancer leur cause. Ils pouvaient pour cela employer d'autres moyens comme la politique.
Lors d'un point presse, les avocats ont dit leur colère après le verdict. Ils ont annoncé vouloir faire recours et aller jusque devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) à Strasbourg, a affirmé l'un d'eux, Christian Delaloye, pour qui "aucun moyen ne fonctionne malgré 26 COP (conférences sur le climat de l'ONU)".
Pendant tout le procès, les activistes ont affirmé avoir agi par état de nécessité face à l'urgence climatique. L'état de nécessité est un axe de défense qui a déjà été utilisé dans d'autres procès climatiques récents comme à Lausanne ou à Genève.
Mais, la semaine dernière, un jugement du Tribunal fédéral a rejeté le principe de l'état de nécessité licite pouvant justifier la désobéissance civile.
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Maurice Doucas/lan avec ats