Un camp d'été pour faciliter l'échange entre papas séparés à Fribourg
Spécialement dédié aux pères séparés et à leurs enfants, un camp d'été se déroule ces jours à Charmey (FR). Cette première romande leur permet de passer de bons moments dans un cadre ludique, tout en parlant entre adultes d’éducation et de parentalité.
Après avoir organisé pendant vingt ans des camps destinés aux mamans seules avec leurs enfants, Pro Junior Fribourg a décidé d'étendre cette année son offre de camps d'été aux pères séparés. Inspirés par ce qui se pratique déjà en Suisse allemande, ils ont été mis sur pied en collaboration avec la Haute école de travail social de Fribourg.
Alors que les enfants sont pris en charge par des éducateurs, les papas se réunissent pour échanger sur leur quotidien. "Savoir comment on fait, quelles sont nos préoccupations, ce qui a changé, quelle est notre condition de papa, d’homme: c’est ces interrogations-là", témoigne l'un d'entre eux, Vincent Bourquin, jeudi dans le 19h30 de la RTS.
"Se sentir compris"
"De voir que ces interrogations sont partagées à des degrés différents, se sentir compris: ce sont des choses dont les hommes ont de la peine à parler", souligne ce père qui passe quelques jours en Gruyère avec ses deux enfants.
A travers des ateliers, les organisateurs souhaitent transmettre à ces parents des outils face à de nombreuses problématiques qu'ils rencontrent, comme la précarité, la gestion du travail et des enfants ou la stigmatisation.
Un domaine encore très féminisé
"Il y a un regard assez jugeant de la société, tant du côté des hommes que des femmes", souligne le responsable de l’association Men Care Suisse romande Gilles Crettenand. Les premiers, dit-il, vont penser: "Est-ce que c’est être un vrai homme de s’occuper comme ça, d’être dans le soin, dans l’attention de ses enfants?".
"Et les secondes vont se demander s'ils sont vraiment capables de le faire alors que c’est le rôle de la femme", poursuit-il. "Tout ce qui touche au domaine de la famille, c’est encore très féminisé".
En Suisse, il existe près de 230'000 familles monoparentales, mais les pères ayant la charge totale ou partielle des enfants restent une minorité.
>> Ecouter aussi le reportage du 12h30 :
![De nombreux pères séparés ont de la peine à parler de leur situation (image d'illustration). [RTS/Capture d'écran]](https://img.rts.ch/emissions/temps-present/2021/image/cndjxv-25929170.image?w=960&h=384)
RTS/Capture d'écran Clémence Vonlanthen/Fabrice Gaudiano/oang
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