C'est en 1965 que Fribourg a mis à la retraite son dernier tram. Autre temps, autres mœurs, il pourrait reprendre du service dans quelques années. C'est en tout cas une des options retenues dans le cadre d'une étude sur l'avenir des transports publics dans l'agglomération fribourgeoise.
L'étude a examiné six moyens de transports capables de déplacer 2400 personnes par heure et par direction. Il n'y aura pas de téléphérique dans le Fribourg du futur, comme cela avait pu être proposé par le passé, mais probablement des trams et des bus à haut niveau de service (BHNS).
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Nombreux avantages
C'est en tout cas les deux variantes qui ont été retenues comme étant les plus opportunes pour la suite des réflexions sur la création d'un futur réseau permettant d'atteindre les objectifs climatiques du canton. Elles offrent en effet de nombreux avantages, comme leur maturité technologique, leur capacité adaptée à la taille de l'agglomération et à son évolution, leur flexibilité en termes de planification et d'exploitation, leur accessibilité et leur fiabilité.
"L'agglomération de Fribourg grandit, on va devoir faire plus pour les transports publics", souligne dans le 12h45 Jean-François Steiert, le président du Conseil d'Etat fribourgeois. "Alors on peut commander plus de trains sur les rails existants, plus de bus sur les routes existantes, mais on va arriver aux limites de capacité. Et le canton, avec l'agglomération, a décidé de réfléchir à des infrastructures propres."
Une des principales forces de ces deux moyens de transport est leur fiabilité. Elle découle du fait qu'ils circulent en site propre, soit sans être perturbés par d'autres usagers de la route.
La place, toutefois, c'est ce qui fait défaut en ville de Fribourg. Et c'est peut-être un des défis principaux du projet: trouver la place pour faire circuler ces véhicules, comme l'explique Jean-François Steiert.
"Les premières études montrent qu'il y a certains bouts des axes où c'est facile, d'autres où ça sera plus compliqué. Il y aura quelques points où les choses devront se faire à plusieurs niveaux, soit des ponts, soit des passages souterrains pour garantir l'efficacité, la fiabilité."
Mise en service pas avant 2040
Dès 2025 et après l'obtention de crédits d'étude, un avant-projet concret pourrait être établi avant l'élaboration du projet d'ouvrage à l'horizon 2033.
Une obtention des autorisations en 2035 constitue un scénario optimiste sans recours juridique majeur. D'expériences, ce type de projet génère très souvent d'importantes oppositions et leur résolution est difficile à inclure dans le présent planning à ce stade des réflexions, précise le communiqué.
La durée des travaux peut être estimée à cinq ans avant la mise en service d'une première partie du réseau en 2040.
Nicolas Beer/fgn avec l'ats