La modification a été acceptée par 72 voix contre 17 et 7 abstentions. Elle répond à une motion avalisée en septembre 2020. Le texte, demandant l'introduction de "journées joker", avait obtenu 44 voix contre 38 et 3 abstentions seulement, nombre de députés craignant des abus.
La motion, déposée par les députées Susanne Schwander (PLR) et Eliane Aebischer (PS), visait globalement à améliorer la qualité de vie pour mieux concilier école et famille. Un avis partagé mardi par le conseiller d'Etat Jean-Pierre Siggen, en charge de l'instruction publique.
La demande de congé devra parvenir au moins une semaine à l'avance, sans droit de recours en cas de refus. La motion proposait aussi de restreindre la possibilité de prendre des "jours joker" lors de journées spéciales, telles que le premier jour d’école, les journées culturelles et sportives, les course d'école ou encore les camps verts.
Certaines restrictions prévues
Les jours où se déroulent des épreuves importantes ainsi que dans les cas où un élève présente déjà des absences injustifiées sont compris dans les restrictions. Les demi-jours ou jours complets seront par ailleurs cumulables et non transférables d'une année scolaire sur l'autre.
En cas d’absences non justifiées d’un élève, la direction d’un établissement scolaire pourra restreindre ou refuser l’utilisation des "jours joker". Les parents seront en outre responsables des congés qu'ils sollicitent pour leurs enfants et assumeront le suivi des programmes.
Le Jura, seul canton romand déjà converti
L'introduction des "jours joker" à la rentrée 2022 se fera parallèlement au déploiement dans les écoles de tout le canton d’une solution numérisée de gestion des absences des élèves. Le projet n’entraînera ainsi aucune augmentation d’équivalent plein temps pour ce volet d’administration scolaire.
Jusqu'ici, le canton faisait primer l’obligation de fréquenter l’école, en exigeant un "juste motif" pour accorder un congé individuel, approche qui dérangeait de nombreux députés. Un élève pouvait uniquement obtenir un congé spécial pour un événement familial, une fête religieuse, un événement sportif ou artistique.
La pratique des journées joker ou journées libres est davantage populaire outre-Sarine. En Suisse romande, seul le canton du Jura a introduit la notion dans sa législation, avec deux demi-journées par an, alors qu'elle existe déjà dans pas moins de quinze cantons alémaniques.
ats/iar