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Le canton de Fribourg va pouvoir renforcer les effectifs de sa police

Un policier au Centre d'engagement et d'alarme de la Police cantonale fribourgeoise. [Keystone - Dominic Favre]
Le canton de Fribourg va pouvoir renforcer les effectifs de sa police / Le Journal horaire / 20 sec. / le 5 novembre 2021
Le Grand Conseil fribourgeois a voté vendredi un décret augmentant les effectifs de la police cantonale de 90 postes en équivalents plein temps (EPT) sur dix ans. Il s'agit de rattraper le retard en dotation pour affronter la multiplication des missions.

Le décret a été accepté à l'unanimité des 95 voix exprimées. La commission ad hoc n'a pas voulu suivre le Conseil d'Etat qui proposait de "saucissonner" la hausse des effectifs, a indiqué son rapporteur, le député chrétien-social Claude Chassot. L'idée consistera ainsi à créer 90 postes EPT d'ici à 2031.

Claude Chassot a cité quatre domaines dans lesquels la police est confrontée à davantage de travail: les affaires de mineurs, les problèmes de moeurs et de maltraitance, la cybercriminalité et la délinquance routière. Les effectifs seront portés à 615 postes EPT jusqu'en 2026, contre 568,5 pour l'heure, hors personnel civil.

Moins de policiers que la moyenne suisse

La mesure coûtera 4 millions de francs par an et 1,8 million de charges uniques. Tous les groupes se sont ralliés à la version de la commission ad hoc, tout comme le conseiller d'Etat Maurice Ropraz, en charge de la Sécurité. L'exécutif proposait d'augmenter les effectifs à 598,5 postes EPT jusqu'en 2026.

En dotant ses forces de l'ordre, le canton pourra combler son retard en la matière, a souligné Claude Chassot. A Fribourg, on compte un policier pour 565 habitants, contre un pour 453 en moyenne suisse et un pour 315 dans l'Union européenne. Globalement, les cantons romands affichent des effectifs trop bas, a ajouté le député.

Le recrutement sera renforcé

Maurice Ropraz a précisé que l’école de police, qui forme chaque année entre 25 et 30 agents, pourra absorber un nombre plus conséquent d’inscriptions. De plus, le conseiller d'Etat ne se montre guère soucieux pour le recrutement: "L’intérêt pour cette formation augmente depuis quelques années".

ats/oang

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