Le règlement d’application encadrant l’utilisation de la traite automatisée dans la filière du Vacherin fribourgeois AOP entrera en vigueur le 1er janvier.
L'Interprofession du Vacherin fribourgeois (IPVF) dit avoir pris cette décision en se fondant sur quatre critères: respect du cahier des charges, qualité du produit et caractère authentique ainsi que bien-être animal.
Interrogé lundi dans La Matinale, Romain Castella, directeur de l'IPVF, relève que les consommateurs se disent soucieux de la santé des animaux et que ce nouveau procédé répond à la satisfaction des vaches, car elles sont libres de leurs activités. Le producteur a aussi davantage de disponibilités pour s'occuper de la santé des animaux.
Omniprésence humaine
L’utilisation de la traite automatisée ne pose pas de problème direct, tant que plusieurs critères et mesures de sécurité sont respectés, explique l'IPVF. Les essais réalisés ont permis d’assurer que la forme de traite respecte la qualité du produit.
De plus, l'individu reste omniprésent dans la gestion de son troupeau et de ses installations, garantissant le maintien du savoir-faire. Enfin, la technologie offre une solution adéquate pour le bien-être et la qualité de vie des vaches.
La pose d’un système de traite automatisée nécessite un accord écrit, à la fin de la phase de planification et avant l’installation, entre les partenaires, à savoir le demandeur, le fromager, la société de laiterie et l’IPVF.
Les bases légales fédérales, notamment en matière de production laitière et de détention des animaux, les conventions et avenants privés et interprofessionnels entre l’acheteur et le vendeur, ainsi que les bonnes pratiques d’exploitation doivent être respectés.
Peu de candidats à court terme
Les conditions de livraison de lait pour le Vacherin fribourgeois AOP étant très restrictives, d’autant plus avec la traite automatisée, l’IPVF ne s’attend pas à ce qu’un grand nombre de producteurs investissent dans ces systèmes à court terme.
Cependant, la faîtière veut offrir la possibilité d’accéder aux nouvelles technologies dans la production de lait autant que dans la transformation, pour les membres qui le souhaitent, tout en préservant les intérêts de la qualité, de l’image et du marché.
boi avec ats
Le robot de traite interdit pour le Gruyère
Le robot de traite est banni de la filière du Gruyère depuis 10 ans. L'interdiction avait été prononcée après un cas à Ballens (VD) de rancissement de fromages gruyère issus de lait de robot. Les producteurs qui utilisent encore un robot ont jusqu’en juin pour s'y conformer.