Le choix de la variante V2 émane du Service de l’environnement (SEn) de l’Etat de Fribourg et de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), a fait savoir mercredi la Direction de l’aménagement, de l’environnement et des constructions (DAEC). Il se base sur des mesures effectuées dans le terrain de septembre 2020 à mars 2021.
Le Conseil d’Etat privilégiait initialement une variante réduite avec une excavation partielle de la zone haute de la décharge, devisée à 135 millions de francs. Mais les nouvelles analyses indiquent que cette option "présente trop d’incertitudes et de risques de ne pas atteindre les objectifs d’assainissement".
Excavation préférée
Les matériaux qui resteraient en place avec la variante réduite sont jugés "critiques en termes de concentration de PCB et de potentiel de libération". Les PCB sont des substances toxiques cancérigènes, qui ont été utilisées notamment dans la fabrication de condensateurs et transformateurs jusqu'à leur interdiction en 1986.
Sur la base des reconnaissances de terrain, il a finalement été décidé d'une excavation de l'ensemble de la zone haute, précise le communiqué de la DAEC. La prochaine étape consistera à établir un projet global. Le dossier de l'assainissement de l'ancienne décharge, sur la commune d'Hauterive, dure depuis plus de dix ans.
Le site de la Pila, au sud-ouest de Fribourg, et la Sarine, à proximité, fait l’objet d’une surveillance régulière. Les mesures préliminaires réalisées entre 2011 et 2014 ont permis, grâce à une nette amélioration provisoire de la qualité du cours d’eau, la réouverture de tous les tronçons à la pêche en 2017.
ats/jfe