Les faits se sont déroulés mercredi soir sur le territoire de la commune de Belmont-Broye, entre Fribourg et Payerne (VD). L'information, donnée vendredi par La Liberté, a été confirmée à Keystone-ATS par Elias Pesenti, responsable du domaine faune terrestre et inspecteur de la chasse au Service des forêts et de la nature.
Alertés par l'agriculteur concerné, propriétaire du troupeau d'une quinzaine de moutons, les gardes-faune ont prélevé plusieurs échantillons génétiques, soit de la salive de l'animal laissée dans les trous formés par les dents sur les bêtes attaquées. Les échantillons permettront de déterminer l’espèce et l’individu.
Culpabilité lupine quasi certaine
"Cela confirmera si c’est bien un loup, s’il est déjà connu en Suisse et d’où il vient", explique Elias Pesenti. Selon lui, il s’agit a priori du même individu observé en décembre à Léchelles (FR). Il a aussi été aperçu à Onnens (FR). "Nous ne sommes pas encore certains à 100% que c’est un loup, mais à 99%", affirme-t-il.
Le temps minimum d’attente pour recevoir les résultats des analyses d’ADN est de deux semaines pour dire si c’est un loup et encore deux semaines de plus pour préciser l’individu. Si c'est un loup, il s'agirait d'une première sur le Plateau fribourgeois. Jamais l'un d'eux n’avait attaqué à une aussi basse altitude dans le canton.
Des attaques en plaine ont en revanche déjà eu lieu dans le canton de Vaud. Quelques indices de la présence d’un loup avaient été observés l’an passé dans la Broye, sans aucune preuve, rappelle le quotidien fribourgeois. Actuellement, il n’y a qu’un seul loup dans le canton de Fribourg, à la connaissance des services cantonaux.
Le canidé en question, nommé M189, a été observé principalement dans le Haut-Intyamon, dans le district de la Gruyère, et dans le Pays-d’Enhaut (VD). L’analyse de l’échantillon d’ADN indiquera le cas échéant si l'on a affaire ou non au même loup, précise Elias Pesenti.
ats/ami