Une étude pour mieux cibler les besoins des pères célibataires

"Les gens comprennent assez mal et ils se mettent peu à notre place. La société n'est pas là, et donc, l'offre n'est pas là au niveau fiscal, des aides..."

Père célibataire, le Fribourgeois Vincent Bourquin a pris part à une étude de la Haute Ecole de travail social (HETS) de Fribourg, dont l'objectif est de comprendre les besoins des pères pour compléter l'offre existante.

En Suisse, les familles monoparentales représentent 14% des foyers. Si dans 84% des cas, les mères ont la charge principale des enfants, dans 16% des cas, cette tâche revient aux pères.

"Pas toujours légitimes"

L'étude de la HETS de Fribourg, dont les résultats ont été présentés mercredi matin, s'est basée sur l'expérience de six Vaudois, Fribourgeois et Neuchâtelois, ainsi que douze professionnels.

"Ils ne se sentent pas toujours légitimes", explique Annamaria Colombo, professeure à la HETS Fribourg, mercredi dans le 12h45. "Ils n'arrivent pas ou ne veulent pas diminuer leur temps de travail."

Et d'ajouter: "La littérature scientifique montre que les hommes ont un peu plus de mal à aller chercher de l'aide ou à avouer qu'ils auraient besoin d'être accompagnés."

Camps d'été

Ainsi, des camps destinés aux papas solos vont désormais prendre place tous les étés en Suisse romande. "Cela nous permet de nous retrouver avec des pères qui sont dans la même situation que nous et d'être entourés de professionnels pour pouvoir aborder des thématiques", explique Vincent Bourquin, qui a assisté à la première édition, pilote, l'été dernier.

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"Un séjour comme celui-ci cible certains besoins, mais il ne répond pas à tout. Le défi est que ces pères demandent de l'aide et sachent où trouver les informations", estime Annamaria Colombo.

Clémence Vonlanthen/vajo