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Le livre de Georges Godel entraîne une procédure pénale à Fribourg

L'ancien conseiller d'Etat fribourgeois Georges Godel (ici en avril 2018). [Keystone - Cyril Zingaro]
Procédure pénale ouverte dans le dossier du livre sur Georges Godel / Le 12h30 / 1 min. / le 5 avril 2022
La parution du livre "Secrets et confidences d’un président" continue à faire des vagues à Fribourg. Le Procureur général du canton ouvre une procédure pénale contre l’ancien conseiller d’Etat Georges Godel et le journaliste Jean-Marc Angéloz.

La décision intervient après une analyse des renseignements obtenus, a indiqué mardi le Ministère public du canton de Fribourg. Dans le détail, le Procureur général a ouvert une procédure pénale contre Georges Godel pour violation du secret de fonction et contre Jean-Marc Angéloz pour instigation à la violation du secret de fonction.

Des actes d’instruction, notamment des perquisitions et auditions, ont été réalisés ou seront encore conduits, a précisé le Ministère public. Les personnes concernées bénéficient de la présomption d’innocence, rappelle le communiqué. Une nouvelle communication interviendra au terme de l’instruction, afin d’informer sur son issue.

Documents à priori confidentiels

Plusieurs passages de l’ouvrage de confidences en question, paru en début d'année et écrit par Jean-Marc Angéloz suite à ses échanges avec Georges Godel, avaient attiré l’attention du Procureur général. C'est pourquoi ce dernier avait adressé le 31 janvier une demande écrite au Conseil d’Etat.

Dans son courrier, Fabien Gasser demandait la production de certains documents. Il posait également des questions en lien avec le traitement ordinaire de certains procès-verbaux ou autres écrits à caractère a priori confidentiel. Le Procureur général a obtenu réponse de l'exécutif cantonal le 10 mars.

Doutes sur de possibles infractions

Entre-temps, deux dénonciations déposées par des particuliers sont parvenues au Ministère public. A ce stade, le Procureur général pouvait soit rendre une ordonnance de non-entrée en matière s’il considérait d’emblée et avec certitude qu’aucune infraction n’avait été réalisée, soit décider de l’ouverture d’une procédure pénale.

La seconde option, retenue par Fabien Gasser, signifie que celui-ci estime que des actes d’instruction doivent "être entrepris afin de clarifier la situation même si cette ouverture ne préjuge en rien de la suite de la procédure". En cas de doute, l’ouverture de procédure doit en effet être ordonnée, rappelle-t-il le magistrat.

ats/oang

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