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Le développement durable au cœur du programme de législature du gouvernement fribourgeois

Fribourg: beaucoup d'argent, mais peu d'investissements
Fribourg: beaucoup d'argent, mais peu d'investissements / 19h30 / 1 min. / le 8 juin 2022
Une vision à long terme, des valeurs, des axes stratégiques et des sujets innovants, telles sont les priorités du Conseil d'Etat fribourgeois pour la législature 2022-2026. Le plan financier, qui suivra en fin d'année, fixera la cadence de mise en oeuvre.

"Le gouvernement fribourgeois renouvelé veut proposer une nouvelle approche", a dit mercredi à Fribourg son président Olivier Curty, en charge de l'économie. "L'équipe veut marquer une rupture, sortir des sentiers battus, lâcher les freins". La réflexion a commencé pendant la crise sanitaire pour s'achever avec la guerre en Ukraine.

"Un canton qui ose, prospère et harmonieux, trait d'union des cultures et des langues, et qui aspire à une qualité de vie durable", a précisé le Moratois, qui a évoqué une vision à l'horizon 2035. Les défis actuels ne peuvent se limiter à cinq ans, avec trois piliers fondamentaux du développement durable.

>> Les précisions d'Hannah Schlaepfer dans le 12h45 :

Hannah Schlaepfer revient sur le programme sur cinq ans présenté mercredi matin par le Conseil d'État fribourgeois
Hannah Schlaepfer revient sur le programme sur cinq ans présenté mercredi matin par le Conseil d'État fribourgeois / 12h45 / 1 min. / le 8 juin 2022

Trois axes principaux

Ces derniers forment les axes stratégiques d'un programme de législature de 68 pages. Il s'agit de l'économie et de l'innovation, de la cohésion sociale ainsi que de la transition environnementale. Le tout s'appuie sur deux dimensions à vocation facilitatrice que sont la gouvernance et la numérisation, a détaillé Olivier Curty.

Conseillère d'Etat en charge de la Formation, Sylvie Bonvin-Sansonnens a parlé pour la jeunesse d'un numérique à développer à côté des activités classiques. Avec la réforme de la maturité gymnasiale, le rôle des enseignements constituera un enjeu majeur. Elle a encore insisté sur l'économie circulaire, avec une maison de l'innovation à bâtir.

Reflet du 21e siècle, la valorisation du patrimoine compte parmi les ambitions. Nouveau venu à la santé, Philippe Demierre a abordé la question de la cohésion sociale. Outre la jeunesse, apparaissent la santé, notamment le soutien à l'Hôpital fribourgeois (HFR), la famille et la place des personnes vulnérables dans la société.

Environnement, "une place de choix"

"La mutation écologique occupera une place de choix", a rappelé le ministre en charge du dossier Jean-François Steiert. "Le canton de Fribourg est à la pointe. Nous avons des objectifs clairs", a relevé le magistrat en mentionnant les avancées de 2021, avec notamment le plan climat et la loi sur la mobilité.

Le canton de Fribourg est à la pointe. Nous nous sommes fixé des objectifs clairs

Jean-François Steiert, conseiller d'Etat en charge de l'environnement

Et le travail ne manquera pas, a précisé Jean-François Steiert en se référant à la transition énergétique. Didier Castella, en charge de l'agriculture aussi, a cité la modernisation d'institutions cantonales qui remontent pour l'essentiel à la moitié du 19e siècle. "Il y a parfois des blocages dans l'allocation des ressources".

"Osons", a répété Didier Castella pour résumer sa motivation. L'atout du bilinguisme est également revenu, un aspect vu comme une opportunité culturelle et économique, tout comme les mots agilité, durabilité et orientation citoyens dans l'action. Troisième nouveau ministre, Romain Collaud a pour sa part insisté sur la cybersécurité.

S'appuyer sur la croissance

Le nerf de la guerre demeure les finances. Le grand argentier Jean-Pierre Siggen a décrit les moyens à même de concrétiser les projets. "Le plan financier ne part pas de la page blanche", a indiqué l'élu, en mentionnant une croissance des charges contenue à 2,2% par an. Des plafonds ont été fixés.

Le plan financier ne part pas de la page blanche

Jean-Pierre Siggen, conseiller d'Etat en charge des finances

Le programme a été transmis au Grand Conseil. L'exécutif le publie pour la première fois avant de l'avoir décliné totalement dans le plan financier qui sera quant à lui disponible en fin d'année. Le décalage doit permettre de se donner plus d'agilité et de faciliter ses réflexions stratégiques, a dit Jean-Pierre Siggen.

Il s'agira de "mettre le diable dans la boîte", a résumé l'ancien ministre de l'Instruction publique. Les moyens financiers et les ressources, humaines en particulier, dicteront donc la vitesse de réalisation, afin d’assurer l’équilibre du plan financier exigé par la législation.

ats/vajo

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