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Fribourg se penche sur une meilleure prise en charge des victimes de GHB

Fribourg se mobilise pour lutter contre la drogue du violeur, le GHB, en faisant de la prévention.
Fribourg se mobilise pour lutter contre la drogue du violeur, le GHB, en faisant de la prévention. / 19h30 / 2 min. / le 24 juin 2022
Dans le canton de Fribourg, les potentielles victimes d'intoxication au GHB peuvent désormais se faire tester sans frais et sans crainte d'être poursuivies pour d'autres infractions.

Le canton de Fribourg a connu plusieurs cas de personnes victimes de pertes de connaissance ou de malaises inexpliqués, en marge de soirées. Toutefois, il n'a pas pu être prouvé qu'une intoxication au GHB en soit la cause.

Les autorités fribourgeoises ont néanmoins décidé de prendre les devants, en impliquant l'entourage des victimes. Vendredi en conférence de presse, elles ont lancé un message: "En cas de doute, appelez la police."

Frais d'analyse pris en charge

Elles vont également tenter de répondre aux craintes des victimes. Ainsi, les frais d'analyse ou d'ambulance seront pris en charge par les assurances maladie et par l'Etat. Et si d'autres drogues illicites sont trouvées, via ces analyses, comme de l'héroïne, la personne qui s'est soumise aux tests ne sera pas poursuivie.

L'objectif pour les autorités judiciaires est de récolter un maximum de preuves sur les intoxications au GHB, difficiles à mesurer. Car il faut rappeler que le GHB disparaît de l'organisme rapidement: au bout de six heures dans le sang et douze heures dans l'urine.

>> L'interview dans Forum de Lise-Marie Graden, préfète du district de la Sarine :

L'approche fribourgeoise contre les intoxications au GHB: interview de Lise-Marie Graden
L'approche fribourgeoise contre les intoxications au GHB: interview de Lise-Marie Graden / Forum / 5 min. / le 24 juin 2022

Mesurer le "phénomène"

"Pour l'instant, c'est un peu abstrait", reconnaît le procureur général fribourgeois Fabien Gasser, vendredi au micro de la RTS. "Quand les victimes arrivent, nous n'avons pas les moyens de vérifier de quel phénomène il s'agit. Dans un premier temps, nous aimerions savoir. Si le phénomène existe, nous ne voulons pas passer à côté, mais pouvoir réagir avec vigueur."

Fabien Gasser explique également que si le "phénomène" ne se confirmait pas, les autorités pourraient ainsi "désamorcer l'hystérie" provoquée par les réseaux sociaux. Un bilan devrait être tiré à la fin de l'été.

>> Revoir le reportage du 19h30 :

Face aux suspicions d'attaques au GHB et par piqûres lors de soirées, des polices romandes appellent à la vigilance.
Face aux suspicions d'attaques au GHB et par piqûres lors de soirées, des polices romandes appellent à la vigilance. / 19h30 / 2 min. / le 28 mai 2022

Muriel Ballaman/vajo

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