Le canton de Fribourg a connu plusieurs cas de personnes victimes de pertes de connaissance ou de malaises inexpliqués, en marge de soirées. Toutefois, il n'a pas pu être prouvé qu'une intoxication au GHB en soit la cause.
Les autorités fribourgeoises ont néanmoins décidé de prendre les devants, en impliquant l'entourage des victimes. Vendredi en conférence de presse, elles ont lancé un message: "En cas de doute, appelez la police."
Frais d'analyse pris en charge
Elles vont également tenter de répondre aux craintes des victimes. Ainsi, les frais d'analyse ou d'ambulance seront pris en charge par les assurances maladie et par l'Etat. Et si d'autres drogues illicites sont trouvées, via ces analyses, comme de l'héroïne, la personne qui s'est soumise aux tests ne sera pas poursuivie.
L'objectif pour les autorités judiciaires est de récolter un maximum de preuves sur les intoxications au GHB, difficiles à mesurer. Car il faut rappeler que le GHB disparaît de l'organisme rapidement: au bout de six heures dans le sang et douze heures dans l'urine.
Mesurer le "phénomène"
"Pour l'instant, c'est un peu abstrait", reconnaît le procureur général fribourgeois Fabien Gasser, vendredi au micro de la RTS. "Quand les victimes arrivent, nous n'avons pas les moyens de vérifier de quel phénomène il s'agit. Dans un premier temps, nous aimerions savoir. Si le phénomène existe, nous ne voulons pas passer à côté, mais pouvoir réagir avec vigueur."
Fabien Gasser explique également que si le "phénomène" ne se confirmait pas, les autorités pourraient ainsi "désamorcer l'hystérie" provoquée par les réseaux sociaux. Un bilan devrait être tiré à la fin de l'été.
Muriel Ballaman/vajo