Des marges d'amélioration pour le fonctionnement de l'Hôpital fribourgeois, selon un audit

Les résultats de l'analyse mené par une société d'audit et de conseil montrent la voie à suivre pour consolider les bases afin de garantir la viabilité de l'HFR, souligne vendredi le Conseil d'Etat fribourgeois en commentant ce rapport. Ils doivent aussi permettre de préparer la construction d'un nouveau centre hospitalier.

La réduction de la durée moyenne de séjour et l'optimisation de la gestion des sorties et des processus, en particulier des flux de patients, sont considérées comme des propositions prioritaires formulées par la société KPMG. Le rapport note qu'il faut améliorer la gestion des médecins référents et la communication en général, en particulier avec la population germanophone du canton.

L'HFR doit aussi parvenir à se positionner entre l'Hôpital de l'Ile à Berne et le CHUV à Lausanne. Il doit définir une stratégie de l'offre médico-soignante pour un positionnement clair, selon l'analyse. Ces recommandations sont partagées par la direction et le conseil d'administration de l'hôpital.

Améliorer l'assise financière

La Direction de la santé et des affaires sociales (DSAS) a attribué en décembre 2021 un mandat à la société KPMG en raison des pertes importantes accumulées par l'Hôpital fribourgeois depuis plusieurs années. L'année dernière, l'établissement a creusé sa perte pour la doubler à 25,6 millions de francs.

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Le Conseil d'Etat tient à relever dans un communiqué que la qualité des soins prodigués par l'HFR n'est pas remise en cause dans cette analyse. Il a également décidé de proposer au Grand Conseil d'élargir les possibilités de soutien financier à l'HFR.

"Motiver le personnel"

Pour la Fédération des associations du personnel du service public du canton de Fribourg (FEDE), la priorité doit rester la qualité des soins et non les économies. Elle estime que l'enjeu principal, parallèlement à l'incitation à la population de se faire soigner à Fribourg, est d'améliorer les conditions de travail du personnel.

Il s'agit selon le syndicat à le motiver à continuer à travailler dans des établissements de soins. "L'Etat doit mettre à disposition des moyens permettant de financer les infrastructures et les prestations", écrit la FEDE dans un communiqué, soulignant l'importance de restaurer la confiance.

ats/vajo