Les repas de la cafétéria de l'Université de Fribourg coûtent désormais entre 20 centimes et 1 franc de plus selon le menu. Cette hausse des prix a été décidée pour éponger deux ans de crise sanitaire, mais également pour faire face à l'augmentation du prix des denrées alimentaires.
Pour l'Association générale des étudiants et étudiantes de l'Université de Fribourg (AGEF), c'est un mal nécessaire. "Les mensa (la cafétéria de l'université, ndlr) ont eu des difficultés financières. La solution à terme était d'augmenter les prix, sinon le risque était de ne simplement plus avoir de cafétéria, ce qui n'est pas souhaitable", rapporte la coprésidente de l'AGEF Claire Cottier, lundi dans le 19h30.
Inquiétudes sur l'inflation
A l'écart du campus, le service Uni-Social, qui reçoit les étudiants et étudiantes en difficulté, craint que les effets de l'inflation ne s'ajoutent à ceux de la crise sanitaire, alors que le nombre d'élèves ayant obtenu des subsides a augmenté de 50% l'année dernière par rapport à la période d'avant-Covid.
"Les gens ont épuisé toutes leurs économies pendant la pandémie. Les parents étaient peut-être au chômage partiel, avec une baisse de revenu. Et puis nous avons une conjoncture économique qui n'est pas bonne", relève Anne Crausaz-Esseiva, directrice académique.
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Des mesures d'économies d'énergie
La conjoncture économique s'est d'ailleurs invitée à la traditionnelle conférence de presse de rentrée. S'il est pour l'instant difficile d'estimer les répercussions de l'inflation sur les budgets étudiants, la priorité est donnée aux économies d'énergie.
La rectrice de l'université Astrid Epiney a notamment annoncé des mesures d'économies d'électricité, qui passeront par la diminution de la températures des locaux de l'institution. Ces précautions doivent permettre d'assurer l'approvisionnement électrique des infrastructures critiques qui ne peuvent pas s'arrêter, telles que les laboratoires.
Hors de question également de revenir à l'enseignement à distance sous ce même prétexte d'économies d’énergie. Lors de la rentrée lundi, le mot d'ordre était clair: le présentiel est de retour pour durer.
Hannah Schlaepfer/iar
Le retour des échanges Erasmus
Ce lundi de rentrée universitaire marquait également le retour des échanges Erasmus. A Lausanne et à Genève, 1400 jeunes ont choisi d'étudier cette année à l'étranger pour apprendre une nouvelle langue et gagner en indépendance.
"C'est un peu délicat, parce qu'on se dit que là-bas, on devra tout faire nous-mêmes. Mais je me dis que c'est bien comme ça, je deviendrai plus autonome", raconte au 19h30 John Asaipillai, étudiant en médecine qui va poursuivre son cursus universitaire à Munich.
"C'est un mélange d'émotions: le stress de partir, de laisser sa famille, ses amis et ses habitudes de vie. Et en même temps, je me réjouis, c'est une belle expérience de pouvoir vivre à l'étranger", estime de son côté Noelia Stanca, étudiante en lettres, à la veille de son départ pour Rome.
A l'Université de Genève, près de 900 étudiants et étudiantes partiront cette année à l'étranger. Ils sont aussi nombreux à venir du monde entier pour les remplacer.