De bon matin, les lumières des lampadaires sont éteintes une par une à Fribourg. "Certains lampadaires fonctionnent selon une technologie ancienne, donc on ne peut pas éteindre en un clic sur son ordinateur les points lumineux que l'on souhaite", a expliqué Jérôme Mayer, collaborateur scientifique du secteur transition écologique de la ville, vendredi dans le 19h30.
D’ici la mi-novembre, entre 250 et 300 lampadaires seront éteints sur les 3000 que compte la ville. La crise énergétique accélère un processus d’économie engagé en 2011 avec le passage au LED.
"On a déjà réduit de plus de moitié la consommation. Or, cette consommation correspond grosso modo à un peu plus de 400 ménages par année. Maintenant, avec les extinctions additionnelles, cela va représenter encore 50 ménages", souligne Dominique Riedo, responsable secteur transition écologique de la Ville de Fribourg, au micro de la RTS.
La Ville de Bulle également séduite
L'idée de réduire l'éclairage public séduit également à Bulle où on a décidé d’éteindre la moitié des lampadaires durant la nuit, soit la consommation annuelle de 30 ménages. Mais difficile à ce stade d’en faire plus.
Dominique Progins, directeur Energies & Infrastructures chez Gruyères Energie, compare l'éclairage public à une "grande guirlande de Noël". "Quand on branche la prise, toutes les lumières s’allument et malheureusement certaines de ces lumières alimentent des passages piétons. Or, les passages piétons, on ne peut pas les éteindre".
Pour dépasser ces obstacles sécuritaires et techniques, les travaux sont conséquents. Un casse-tête pour les communes, partagées entre le devoir d’exemplarité et la réelle efficacité de la mesure, explique Nicolas Pasquier, conseiller communal à Bulle. "Ça ne nous paraissait pas légitime d’investir des gros montants pour modifier quelques lampadaires dans le but d’éteindre une dizaines d’autres donc il faut faire la pesée des intérêts."
Hannah Schlaepfer/hkr