Quels horaires? Quelles activités? Ou encore quelle charge de travail? C’est à toutes ces questions que va répondre l’enquête sur le temps de travail des enseignants fribourgeois.
Cette étude permettra de connaître la répartition entre le travail d'enseignement devant la classe, sa préparation, le contact avec les parents et avec les autorités, les projets de l'école ou encore l'inclusion des enfants à besoins particuliers, détaille Sylvie Bonvin-Sansonnens, conseillère d'Etat en charge de l'éducation. "Tout cela nous permettra d'avoir un tableau complet du travail de l'enseignant aujourd'hui, afin d'améliorer ses conditions de travail", souligne l'élue écologiste.
Concrètement, chaque professeur se verra attribuer de façon aléatoire une semaine d’enquête dans l'année 2023. Le but est donc de déterminer si les heures dont il dispose sont réalistes, bien réparties ou encore s'il est satisfait.
Dialogue prévu
Si les résultats de l'étude montrent que les enseignants sont surchargés, les autorités se disent prêtes à assumer.
"Il y a effectivement une prise de risque de demander l'avis des enseignants et de demander qu'ils analysent leur temps de travail", indique Sylvie Bonvin-Sansonnens, relevant que cette prise de risque est "partagée". La magistrate confirme la volonté de dialogue pour améliorer les conditions de travail, "même si cela implique une augmentation des effectifs des enseignants".
A relever que l'enquête permettra aussi de dépoussiérer et d'adapter le règlement fribourgeois sur l’enseignement, dont le texte et les exigences de base datent de plus de 20 ans.
Fabrice Gaudiano/ami