Le Conseil d'Etat fribourgeois satisfait de l'accueil des Ukrainiens dans les familles
Le conseiller d'Etat en charge de la Santé Philippe Demierre s'est dit fier, vendredi devant la presse à Fribourg, de la solidarité manifestée par la population vis-à-vis des personnes frappées par la guerre en Ukraine. "Fribourg se distingue sous l'angle des familles d'accueil" grâce à la collaboration avec l'association Osons l'accueil.
Au 30 mars, à peine un peu plus d'un mois après l'agression militaire russe, pas moins de 660 familles d'accueil s'étaient déjà annoncées pour accueillir des déplacés ukrainiens ralliant la Suisse par milliers. "Des cars entiers sont arrivés parfois dans un village", a rappelé le conseiller d'Etat.
Réponse sans précédent
Face à l'ampleur du phénomène, Fribourg a activé pour la première fois l'état-major Ulysse, mené par Jean-Claude Simonet, chef de l'action sociale et chargé d'assurer la coordination et la mise en oeuvre des mesures. Les défis ont été résumés par René Thomet, responsable du secteur Gastro, santé et sécurité à ORS Service.
Mandatée par le canton pour héberger et encadrer les requérants d'asile, cette organisation a instauré un dispositif d'accueil dans les locaux de l'ancien NH Hôtel. Il s'est agi de centraliser le processus de prise en charge des Ukrainiens dès leur arrivée, sachant que beaucoup d'inconnues demeuraient au début.
L'appel de l'association Osons l'accueil a suscité une réponse sans précédent, a relevé Bernard Huwiler, responsable Espace Sud/Gruyère, insistant pour que l'effort d'accueil en général se poursuive. "Nous cherchons toujours actuellement des hébergements", a complété Philippe Demierre, en remerciant tous les acteurs partie prenante.
Devenir hôte est toujours possible
A ce jour, 2328 Ukrainiens sont présents sur sol fribourgeois, alors que 233 familles accueillent encore 479 réfugiés et 9 sont prêtes à accueillir, sachant que l'engagement initial consistait à recevoir durant trois mois. Au total, 913 familles ont signalé leur intérêt. Selon ORS Service, 110 personnes ont été engagées pour le travail.
La possibilité de devenir famille d’accueil demeure ouverte à Fribourg, aussi pour d’autres requérants d’asile, ont répété l’association Osons l’accueil et le canton de Fribourg. Dans ce cadre cependant, le processus d’accueil est différent et l’intégration a lieu après un séjour dans un foyer d'hébergement.
Le nombre de nouvelles arrivées de ressortissants ukrainiens et de requérants d’autres pays reste à un niveau relativement élevé, selon les intervenants. De plus, les incertitudes liées à la situation en Ukraine, mais ailleurs aussi, compliquent toutes prévisions fiables. Et la recherche de logements demeure un "défi important".
ats/ami