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En Gruyère, les écoles du degré secondaire sont à l'étroit

La région de Gruyère a d’urgence besoin de places au niveau secondaire, pour les 12-15 ans, comme pour ses gymnasiens.
La région de Gruyère a d’urgence besoin de places au niveau secondaire, pour les 12-15 ans, comme pour ses gymnasiens. / 12h45 / 2 min. / le 9 mai 2023
Soumis à une forte croissance démographique, Bulle et le district de la Gruyère ont besoin d'urgence de places, en particulier pour les élèves de 12-15 ans et ceux du secondaire II.

Le Cycle d'orientation (CO) de Riaz est l'un des trois CO du district de la Gruyère. Inauguré en 2018, il a atteint ses limites. La région planche donc sur un quatrième emplacement. "D'ici dix ans, il y aura entre 600 et 700 nouveaux élèves", a justifié le préfet de la Gruyère Vincent Bosson dans le 12h45 de la RTS mardi.

La population de la ville de Bulle, le chef-lieu du district, a pratiquement doublé depuis le début du siècle. La croissance démographique met le système scolaire sous pression. "Depuis 2006, nous avons construit quatre nouvelles écoles primaires, dont deux structures provisoires. Par contre, nous avons parfois des blocages, des lenteurs administratives et des oppositions qui nous empêchent d'aller plus vite", explique le vice-syndic de Bulle David Seydoux.

"Nous allons dans le mur"

Au Collège du Sud, le degré d'urgence est encore plus élevé. Conçu pour 1300 élèves, l'établissement en accueille déjà 1500. Des containers devraient être installés pour la rentrée 2024 en attendant la construction d'un nouveau bâtiment. Mais la Ville et le Canton n'arrivent pas à se mettre d'accord sur un emplacement.

"Nous devons impérativement inaugurer une nouvelle école en 2030. Mais avec le blocage actuel, c'est très mal parti. Nous allons dans le mur!", s'inquiète le recteur du Collège du Sud François Genoud.

Des "erreurs du passé"

Pour le conseiller d'Etat en charge des Infrastructure Jean-François Steiert, le canton et la ville de Bulle "paient les erreurs du passé". "Au lieu d'acheter, ils ont plutôt vendu ce qu'ils avaient à certains endroits. Désormais, quand on veut construire un bâtiment pour l'université, la HES ou un collège, il nous manque des terrains qui nous appartiennent et sur lesquels on peut construire plus rapidement."

Déjà sous pression, les autorités communales et cantonales doivent, depuis l'automne dernier, affronter un nouveau défi: l'arrivée de Rolex. Le groupe horloger compte créer 2000 postes de travail, ce qui va encore accélérer la croissance et le besoin de nouvelles écoles.

>> En lire plus : Rolex souhaite créer un nouveau site de production à Bulle avec 2000 emplois

Nicolas Beer/vajo

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