Le centre-ville de Fribourg aurait été le théâtre d'une action homophobe il y a quelques jours. Des drapeaux arc-en-ciel flottaient à l’occasion de la journée internationale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie.
Mais quatre étendards ont disparu avant de réapparaître dimanche sur un groupe de la messagerie Telegram, qui porte le nom d’un mouvement d’extrême-droite français.
Selon la légende d'une photo partagée sur ce groupe, les cinq individus poseraient avec l’une des bannières dérobées. Sur un autre cliché partagé, on y voit le drapeau brûlé.
Une autre photo, toujours prises à Fribourg selon ses auteurs, diffusée cette fois sur Twitter, a été postée par un utilisateur du réseau qui se décrit ouvertement comme radical et hooligan.
Un symbole "grave"
La Ville de Fribourg dit regretter ces déprédations. Elle annoncera dans les prochains jours si elle porte plainte. Mais pour l’association fribourgeoise Sarigai, qui défend les droits LGBT+, cet acte doit être condamné.
"C’est important de déposer plainte et il faut réagir parce que c’est un symbole assez important et grave", explique Gonzague Bochud, président de Sarigai. "On s’attaque à des symboles mais après on s’attaque aux personnes aussi."
La police, de son côté, dit ne pas avoir connaissance d’un groupuscule fribourgeois qui agirait sous la bannière du mouvement d’extrême-droite français.
Hannah Schlaepfer/thc