Au final, les députés fribourgeois ont donc accepté la loi par 82 voix contre 12 et 5 abstentions, l'opposition demeurant issue des rangs de l'UDC. Ils ont procédé vendredi à la deuxième lecture, en confirmant la teneur des débats antérieurs, malgré l'une ou l'autre tentative de retoucher la première lecture.
Un amendement UDC pour faire voter le plan climat cantonal par le Grand Conseil a ainsi échoué une nouvelle fois. La LClim ne compte que 17 articles, mais l'adoption a suscité d'âpres discussions, avec deux rapports de minorité de la commission ad hoc, l'une du chef de groupe UDC Nicolas Kolly et l'autre du PS et des Verts et alliés.
Encadrer et renforcer
Pour rappel, la LClim fribourgeoise a pour ambition d'encadrer et de renforcer la politique climatique du canton. Elle définit en particulier les objectifs à atteindre et doit permettre au Conseil d'Etat, représenté devant le plénum par le ministre en charge du dossier Jean-François Steiert, d'engager les ressources nécessaires.
Pour l'anecdote, Fribourg aurait pu être le premier canton à se doter d'une loi sur le climat si l'examen du texte voté finalement vendredi avait été plus rapide. Entretemps, le Valais l'a devancé en adoptant sa loi en première lecture le 10 mai, alors que les députés fribourgeois n'y sont parvenus que mardi dernier.
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Climat plus détendu
Ce jour-là, un amendement UDC a tenté, sans succès, d'allonger le délai de révision des plans climat communaux à quinze ans au lieu de cinq, sachant qu'un tel plan reste facultatif. De son côté, la gauche a essayé, en vain aussi, d'étoffer l'enveloppe actuelle avec l'instauration d'un véritable fonds climat.
Avec ses 115 mesures, le plan climat cantonal porte sur 22,8 millions de francs pour la seule période 2022-2026. Il peut se voir doté de montants additionnels provenant du fonds d’infrastructures, comme c’est le cas, dans le cadre du plan financier, avec une première dotation de 25 millions.
La fin des débats cette semaine s'est déroulée dans une ambiance plus détendue qu'en mai ou février. Le oui du 18 juin sur le plan fédéral, à 59,1%, à la loi sur la protection du climat a calmé le jeu. La Suisse tient désormais un plan pour parvenir à la neutralité carbone dès 2050, deux ans après le rejet de la loi sur le CO2.
ats/ld