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Une pétition demande une revalorisation des salaires du personnel de la santé fribourgeois

Le personnel de santé fribourgeois exige une revalorisation: interview de Gaétan Zurkinden
Le personnel de santé fribourgeois exige une revalorisation: interview de Gaétan Zurkinden / Forum / 6 min. / le 16 août 2023
La section région Fribourg du Syndicat des services publics (SSP) a remis mercredi au Conseil d'Etat une pétition signée par 1550 soignants du canton demandant une revalorisation des salaires du personnel de la santé.

Cette pétition, déposée auprès du vice-chancelier Marc Valloton, a été signée par plus d'un soignant sur trois (38%) travaillant dans la fonction publique et parapublique fribourgeoise (4104 salariés au total) .

"Cela montre que la mobilisation du personnel est forte", estime Gaétan Zurkinden, secrétaire syndical du SSP. Et d'ajouter: "L'Etat ne rémunère pas correctement les professionnels des métiers de la santé. Ce n'est pas acceptable."

Rien ne justifie une pareille inégalité de traitement, qui représente un manque à gagner de plusieurs milliers de francs par année

Gaétan Zurkinden, secrétaire syndical du SSP

Si la quasi-totalité des fonctions de niveau HES (Hautes écoles spécialisées) à l'Etat de Fribourg sont inscrites en classe de salaire 18 au moins (jusqu'à la classe de salaire 23), les fonctions de la santé de ce niveau de formation se situent en classe 17.

"Rien ne justifie une pareille inégalité de traitement, qui représente un manque à gagner de plusieurs milliers de francs par année pour les techniciens en radiologie médicale, les infirmiers et infirmières, les sages-femmes, les physiothérapeutes et les ergothérapeutes", poursuit le syndicaliste. Concrètement, le SSP demande une hausse mensuelle entre 240 francs et 315 francs, selon l'ancienneté.

Tenir compte de la pénibilité

Le SSP demande aussi une revalorisation, comme au CHUV (Centre hospitalier universitaire vaudois), de 20% des salaires pour un travail de nuit entre 20h et 6h du matin et une dispense pour un tel horaire à partir de 50 ans. Le syndicat prône également une compensation de la pénibilité par du repos avec une rémunération à 100% pour un travail à 90%.

Enfin, des conditions adéquates doivent être prévues pour un départ en retraite anticipée dès 60 ans. Pour mémoire, des négociations sont prévues en 2023 avec le Conseil d'Etat sur la reconnaissance de la pénibilité du travail dans le canton de Fribourg.

Pour fin 2024, le Conseil d'Etat s'est engagé à discuter d'une revalorisation de salaire de la classe 17 à 18 au minimum, pour les techniciens en radiologie médicale. De leur côté, les infirmiers experts en soins intensifs, urgences et anesthésie sont passés, cette année, de la classe 19 à 20, après avoir déposé un préavis de grève.

ats/vajo

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