La ville de Fribourg s'apprête à accroître la part de la limitation de vitesse à 30 km/h

Pour l'heure, seuls 38% du réseau sont concernés par le 30 km/h. La mesure présente des avantages en termes de sécurité, de fluidité du trafic et de qualité de vie, a insisté mardi le Conseil communal. "C'est un cercle vertueux", a précisé Pierre-Olivier Nobs, le magistrat en charge de la mobilité, en évoquant le "vivre ensemble".

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Moitié moins d'exposition

"Fribourg est la première ville de Suisse romande avec un taux aussi élevé de routes apaisées avec le 30 km/h, de jour comme de nuit", a souligné Pierre-Olivier Nobs. L'Union des villes suisses (UVS) recommande une telle évolution. Depuis 2011, le chef-lieu cantonal a par ailleurs posé 12 kilomètres de revêtement phonoabsorbant.

L'extension réduira de moitié le nombre de personnes exposées, plus de 7000, à un bruit routier excédant les normes. La vitesse sera limitée à 30 km/h sur 26 nouveaux axes, alors que 10 autres seront mis en zone 30 km/h. Sept autres axes en zone 30 suivront en 2024. La répression ne sera pas immédiate pour les automobilistes.

Accidents moins graves

A 30 km/h, le nombre d'accidents recule, de même que leur gravité. La fluidité du trafic est améliorée, l'abaissement des vitesses diminuant accélérations et décélérations. De plus, la cohabitation entre les différents usagers du trafic est améliorée, avec un besoin en espace réduit à 4,8 mètres, au lieu de 5,5 mètres, pour croiser.

L'exemple fribourgeois est suivi attentivement par l'Office fédéral de l'environnement (OFEV). Des procédures sont en cours dans plusieurs autres villes. "Fribourg a investi plus de 6 millions de francs", a indiqué Elias Moussa, conseiller communal en charge de l'urbanisme, rappelant que la démarche découlait d'une obligation légale.

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Campagne d'explication

Diverses mesures de communication sont prévues. Pas moins de 180 panneaux de limitation de vitesse et des marquages au sol rappelleront également la limite autorisée. Des radars didactiques seront installés sur des grands axes, a complété Pierre-Olivier Nobs, qui porte le dossier au sein du Conseil communal.

La Ville lance au passage une campagne appelée #love30, histoire de mettre en avant les "aspects positifs" du changement auquel devront se plier les automobilistes dans quelques jours. Sur son site internet, la population pourra trouver les réponses à de nombreuses questions en lien avec les abaissements de vitesse.

ats/fgn