Aucune poursuite contre l'évêque Charles Morerod pour non-dénonciation d'abus sexuels
Dans un courrier adressé au nonce apostolique en mai 2023, l'abbé Nicolas Betticher avait reproché ou questionné certains agissements de Mgr Charles Morerod et d'autres personnalités actuelles ou passées de haut rang de l'Eglise catholique suisse. Il opposait au premier d'avoir eu connaissance des abus sexuels dont se seraient rendus coupables trois religieux et de ne pas les avoir dénoncés.
L'abbé Betticher faisait en outre le grief à l'évêque Morerod d'avoir nommé deux d'entre eux par la suite à des fonctions auxquelles leur passé les rendait indignes, rappelle le Ministère public mercredi dans un communiqué.
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Faits déjà connus
Les investigations ont révélé que les faits concernant ces trois religieux et dénoncés par l'abbé Betticher étaient déjà connus de la justice avant le courrier de mai 2023 et qu'aucun abus relevant du droit pénal n'avait été mis au jour, respectivement que d'éventuels abus étaient prescrits. Le procureur général a conclu qu'aucune infraction d'entrave à l'action pénale n'avait été réalisée par l'évêque.
Pour le reste, les accusations de dissimulation formulées par l'abbé Betticher à l'encontre de trois autres ecclésiastiques se sont soit révélées lacunaires, soit dénuées de caractère pénal, précise le communiqué.
Le procureur général souligne par ailleurs l'excellente collaboration de l'évêché avec la police de sûreté depuis l'entrée en fonction de Mgr Charles Morerod. Celui-ci a en outre transmis de nombreux signalements, même sans caractère pénal, à la police. Dans le cas présent, il avait veillé lui-même à remettre la lettre de l'abbé Betticher aux enquêteurs.
ats/vajo
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