"Nous avons une équipe de nettoyage qui vient chaque soir. Je pense que cela représentera le même travail. Il y a beaucoup de soirs où il y a déjà de nombreux va-et-vient", a souligné le patron de la brasserie Le Moderne, Hervé Ruffieux, dans le 12h45 de la RTS.
En contrepartie, la commune verse 80 francs par mois aux cafetiers et restaurateurs pour les frais de nettoyage de ces "toilettes accueillantes". La Ville peut ainsi proposer de nouvelles installations accessibles alors que ses WC publics sont vieillissants.
"Cela nous paraissait important de collaborer avec les restaurateurs pour pouvoir mettre à disposition des infrastructures plus récentes et plus accessibles aux personnes à mobilité réduite", argumente Estelle Zermatten, conseillère communale en charge de l'urbanisme et des infrastructures.
La faîtière ne loue pas le concept
A Fribourg, le concept existe depuis plus d'une année. Les restaurateurs rencontrés par la RTS tirent un bilan positif. "On espère qu'on se rappelle de nous et qu'on revienne pour nous acheter une glace", indique-t-on par exemple chez Intrigo Gelateria.
Une restauratrice explique par ailleurs que ce sont principalement des mères et leurs enfants qui profitent des installations.
La faîtière cantonale du secteur GastroFribourg ne voit pas les choses de la même manière: "C'est plutôt aux autorités locales ou cantonales de mettre à disposition des toilettes tout public", lance son président Philippe Rochy.
Bienne, qui a voulu diminuer le nombre de ses WC publics, a instauré ce partenariat avec les restaurants il y a une petite dizaine d'années. Résultat: les frais d'entretien pour la commune sont passés de 300'000 à 150'000 francs par année.
Marion Tinguely/ami