Le dépôt effectif de la plainte pénale, annoncé par plusieurs médias locaux, a été confirmé vendredi à Keystone-ATS par Marius Widmer, responsable de la communication de l'Unifr. L'Alma mater concrétise de la sorte une intention formulée dès mardi, au lendemain du début de l'occupation de Per21.
>> Relire : La mobilisation étudiante pro-Gaza gagne l'Université de Fribourg
Le rectorat de l'Unifr avait fixé par ailleurs un ultimatum à mercredi 15h00 pour voir la cinquantaine de personnes en moyenne occupant l'entrée du bâtiment la journée quitter les lieux, lieux qui ont toujours pu être fermés la nuit. Le délai n'avait alors pas été respecté.
Départ dans le calme
La vingtaine de manifestants du collectif pro-Palestine toujours présents ont abandonné le site universitaire du plateau de Pérolles vendredi dans l'après-midi, veille du week-end prolongé de la Pentecôte, après les injonctions de la police, a précisé Marius Widmer. Ils ont obtempéré après une quinzaine de minutes.
La rectrice Katharina Fromm a voulu restaurer l’ordre universitaire, a ajouté Marius Widmer. Aucune mesure policière supplémentaire n'a été nécessaire.
Le Conseil estudiantin de l'Association générale des étudiants de l'Université de Fribourg (AGEF) a condamné jeudi les violences à Gaza, tout en se désolidarisant des occupants du bâtiment Per21. Une décision saluée par le rectorat qui encourage les contestataires à passer par les voies d'expression disponibles.
Regrets de la CEP
Le collectif a fait part de sa condamnation de la pratique retenue par l'Unifr. Dans un communiqué, il dit "regretter l'intransigeance et le manque de dialogue du rectorat de l'Université de Fribourg, qui veut casser le mouvement pacifique de solidarité avec le peuple de Gaza qui subit un génocide".
La CEP estime encore que le rectorat "viole plusieurs droits fondamentaux, notamment le droit de manifester, le droit de s’exprimer, le droit de réunion, ou encore le droit de fréquenter des lieux publics, en refusant aux étudiants de se rassembler pacifiquement au sein de l’Unifr".
Enfin, la CEP indique vouloir continuer à affirmer son "soutien inconditionnel à la population palestinienne et continuera de se mobiliser pour l’autodétermination du peuple palestinien et la fin de l’occupation militaire".
ats/asch
Les plaintes de l'EPFZ visent surtout des personnes externes
L'occupation du bâtiment central de l'EPF Zurich par des manifestants pro-palestiniens, la semaine dernière n'est pas restée sans suites pour ces derniers. Vingt-huit personnes ont été dénoncées à la justice dont 23 n'étaient ni étudiants ni employés de la haute école. Seuls cinq étudiants et une personne employée de l'EPFZ font partie du lot.
La direction de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) a porté plainte pénale contre les manifestants pour effraction, indique-t-elle vendredi. Elle exclut, en revanche, toute sanction académique contre les personnes internes concernées.