"La période est cruciale, car elle influence durablement la trajectoire des individus", a insisté vendredi le conseiller d'Etat Philippe Demierre. Le ministre en charge des affaires sociales a mentionné des notions comme l'intégration sociale, la promotion de la santé et de la formation, ainsi que la prévention de la précarité.
Philippe Demierre a ajouté "l'égalité des chances et le soutien de tous les enfants dans leur épanouissement". C'est un investissement pour un cadre commun en cherchant combler des lacunes. "On ne part pas de rien, des prestations existent", a précisé Estelle Papaux, cheffe de service au Service de l'enfance et de la jeunesse (SEJ).
Jalon significatif
"L'objectif ne consiste pas à remplacer les parents", a complété Estelle Papaux. Le conseiller d'Etat a encore parlé d'une approche "intégrée" qui intervient maintenant parce qu'il est "temps de reconnaître l'importance des premières années de vie". Certains cantons considèrent la période comme allant de zéro à quatre ans.
Le développement de la stratégie de la petite enfance à Fribourg, un canton en essor démographique et qui compte la population la plus jeune de Suisse, s'appuie sur une stratégie globale et transversale. Celle-ci "garantit des offres de qualité pour les enfants, les familles, l'entourage ainsi que les professionnels du secteur".
La stratégie aura des "effets positifs" sur les plans politique, économique et sociétal. Elle est fondée sur un concept et 27 mesures pour renforcer les possibilités de développement des jeunes enfants dans le canton de Fribourg. La consultation lancée par le Conseil d'Etat court jusqu'au 30 septembre.
Incitation et impulsion
A l’origine du projet se trouve une plateforme interdirectionnelle pour la petite enfance, créée conjointement avec le Bureau de promotion des enfants et des jeunes et le Bureau de l’intégration des migrants et de la prévention du racisme en 2019, en réponse à la diversité de thèmes et d’acteurs concernés par la petite enfance.
Et c’est dans une démarche participative que ces entités ont collaboré à façonner la stratégie. Certaines mesures du programme d’intégration cantonal (PIC 3) ont été valorisées dans le projet présenté vendredi à la presse. "L'enveloppe financière initiale se monte à 100'000 francs", a relevé Philippe Demierre.
"Il est plutôt question d'incitation et d'impulsion dans les communes", a indiqué Estelle Papaux. "Mais on offre le cadre".
ats/miro