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Pas de répit pour les inspecteurs sanitaires des denrées alimentaires cet été

A Fribourg, reportage avec un contrôleur cantonal du service alimentaire qui travaille dans les manifestations de l'été
A Fribourg, reportage avec un contrôleur cantonal du service alimentaire qui travaille dans les manifestations de l'été / 19h30 / 2 min. / le 20 juillet 2024
Foodtrucks, buvettes et autres stands sont régulièrement contrôlés pour s'assurer que les règles d'hygiène sont bien respectées. L'été, avec les nombreux festivals et manifestations en tout genre, les inspecteurs ont beaucoup à faire. Tour d'horizon à Fribourg, où 5 à 10 établissements sont condamnés chaque année à fermer leur cuisine.

"Dans la législation, il y a deux types de date: la DLC, toujours marquée 'à consommer jusqu'au', [...] et la DDM, 'à consommer de préférence avant'. Si la DLC est dépassée, c’est poubelle", a expliqué l'inspecteur cantonal des denrées alimentaires à Fribourg Yves Roubaty samedi dans le 19h30 de la RTS.

La règle est du reste la même pour les magasins: si la vente de produits ayant dépassé la date de consommation "de préférence avant" est tolérée (chocolat, biscuits, conserves par exemple), tel n'est pas le cas pour les produits dont la DLC est dépassée (produits laitiers, viande, salades...). Ces derniers doivent être retirés des rayons.

Les restaurateurs interrogés cette semaine par la RTS semblent accepter les contrôles et même les voir d'un bon œil. "S'il n’était pas venu, je n’aurais pas fait attention, parce qu'on utilise beaucoup, beaucoup de marchandises", reconnaît l'un d'entre eux.

Chaîne du froid et emplacement des ingrédients

Si aujourd’hui ces stands de restauration ambulants sont équipés de cuisines dignes de ce nom, leur grand défi reste le respect de la chaîne du froid.

Lorsque la température est comprise "entre 5 et 7 degrés, on admet que c’est un dépassement encore acceptable", détaille Yves Roubaty. Au-delà, "on va le considérer comme une erreur de stockage. Et à partir de 12 degrés, on élimine" la marchandise, prévient le spécialiste.

Les contrôleurs des denrées alimentaire s'assurent que la chaîne du froid est bien respectée. [19h30 de la RTS]
Les contrôleurs des denrées alimentaires s'assurent que la chaîne du froid est bien respectée. [19h30 de la RTS]

Lorsque la chaîne du froid est respectée, c'est parfois l'emplacement de certains aliments qui pose problème. Dans un restaurant, par exemple, les œufs ont été entreposés au sommet d'une étagère. Or, "la coquille des œufs, comme le carton d'emballage, sont considérés comme du matériel 'sale', potentiellement contaminé par les salmonelles. Ils ne doivent donc pas se retrouver au-dessus d’autres produits", relève le contrôleur.

Certains ingrédients ne peuvent pas être rangés n'importe où. [19h30 de la RTS]
Certains ingrédients ne peuvent pas être rangés n'importe où. [19h30 de la RTS]

Peu d'établissements problématiques

Mais cet avertissement n'est pas malvenu, réagit le patron du café-restaurant Le Centre à Fribourg. "Quand Monsieur Roubaty vient, on est un peu anxieux du résultat. Mais grâce à lui, on corrige nos erreurs", confie-t-il.

Seuls deux à trois pour cent d’établissements posent véritablement problème. "Le premier regard que l'on a en entrant dans un établissement donne une première impression", souligne Yves Roubaty. "Si on ne sait pas où poser son porte-document car c’est sale et en désordre, on se dit que l’inspection est loin d'être terminée!"

Sujet TV: ps/cr

Adaptation web: juma

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