L'ambition de Fribourg d'accueillir la Fête fédérale de lutte et de jeux alpestres de 2016 conduirait à des dépenses supplémentaires de plusieurs centaines de milliers de francs. C'est ce qui ressort d'une lettre du Département fédéral de la défense (DDPS) concernant l'utilisation de la place d'aviation militaire de Payerne où il est prévu d'organiser la manifestation, selon le journal dominical Le Matin Dimanche.
C'est le 4 mars prochain à Aigle que les délégués de l'Association fédérale de lutte suisse devront décider quel canton accueillera la Fête fédérale 2016: Genève, Neuchâtel ou Fribourg. Si Fribourg l'emporte, c'est Estavayer-le-Lac qui organisera la fête sur la place d'aviation militaire de Payerne (VD).
Ce qui soulève des questions de politique financière et de sécurité. C'est apparemment le conseiller national genevois du PLR Hugues Hiltpold qui a soulevé ce point devant la Commission de politique de sécurité du Conseil national.
Coûts supplémentaires prévus
Le DDPS a alors répondu dans une lettre que cette fête entraînerait une fermeture de la place d'aviation de Payerne plus longue que prévue. Il serait alors nécessaire d'opérer un court déplacement de l'école de recrues. Il en résulterait des coûts supplémentaires. "Selon les premières estimations, il faut compter avec des dépenses supplémentaires de plusieurs centaines de milliers de francs", précise la lettre.
D'autres problèmes se dessinent. Jusqu'en janvier dernier, le ministre de la défense Ueli Maurer et le nouveau conseiller fédéral Alain Berset (PS/FR) figuraient encore dans la liste du comité de soutien fribourgeois. Le Fribourgeois s'y trouvait à cause de son ancienne fonction de conseiller aux Etats.
En revanche, l'engagement d'Ueli Maurer est plus contestable. Ceci repose apparemment sur un malentendu, a déclaré à "Der Sonntag" sa porte-parole Silvia Steidle. En marge d'une fête de lutte, on avait demandé à Ueli Maurer s'il soutenait la candidature d'Estavayer-le-Lac. Il avait répondu oui, ce qui lui avait valu de figurer dans une liste publiée sur Internet. Lorsque nous avons réalisé la situation, nous avons demandé au comité de retirer son nom, a-t-elle expliqué.
ap/pima