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Une Somalienne condamnée à Fribourg dans une affaire d'excision

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La justice fribourgeoise a condamné une Somalienne pour avoir indirectement provoqué l'excision de sa demi-soeur dans son pays. La peine de 60 jours de travail d'intérêt général a été prononcée en deuxième instance.

Une Somalienne de 54 ans a été condamnée mardi par le Tribunal cantonal (TC) fribourgeois pour avoir indirectement provoqué l'excision de sa demi-soeur dans son pays. Elle a écopé de 60 jours de travail d'intérêt général avec sursis pendant deux ans.

Comme l'a révélé mercredi "La Liberté", le Tribunal cantonal a cassé le jugement rendu par le Tribunal pénal de la Sarine en 2010. Celui-ci avait acquitté en 2010 la quinquagénaire jugeant que les faits étaient prescrits. Il avait ainsi admis le recours de la Somalienne contre sa condamnation à six mois de prison avec sursis prononcé en juin 2008 par ordonnance pénale. Cette condamnation avait été la première prononcée en Suisse dans une affaire liée à l'excision.

Mise en danger

L'acquittement de la quinquagénaire avait été attaqué par le Ministère public, à qui le Tribunal cantonal vient de donner gain de cause. Le Tribunal a reconnu la Somalienne coupable d'exposition, soit de mise en danger la santé d'autrui.

La cour admet que l'accusée n'a pas renvoyé en Somalie sa demi-soeur pour y être excisée, mais elle ne pouvait pas ignorer que la jeune fille âgée à l'époque de 14 ans allait être excisée comme 97 à 98% des femmes somaliennes. Sort que l'accusée à elle-même subi étant fillette.

La victime était arrivée en Suisse à l'âge de trois ans. Jusqu'en 2001, elle avait habité avec sa demi-soeur, qu'elle considérait comme sa mère. L'aînée n'arrivant plus à faire respecter à la cadette ses codes culturels stricts, elle avait décidé de la ramener auprès de son clan et sa mère biologique. Entretemps, la jeune femme est de retour en Suisse où elle est bien intégrée. A noter qu'elle n'a pas déposé plainte ni témoigné contre son aînée. C'est le service de l'enfance et de la jeunesse qui ayant eu connaissance du cas l'avait signalé à la justice.

ats/cab

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