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La justice argovienne rejette toute responsabilité pénale dans l'affaire Lucie

Le meurtre de la jeune Lucie avait ému la population fribourgeoise qui s'est mobilisée à de nombreuses reprises. [KEYSTONE - Dominic Favre]
Le meurtre de la jeune Lucie avait ému la population fribourgeoise qui s'est mobilisée à de nombreuses reprises. - [KEYSTONE - Dominic Favre]
La famille de Lucie avait porté plainte contre les fonctionnaires argoviens qui avaient placé le futur assassin de leur fille en liberté conditionnelle. Elle a été déboutée ce mardi par la justice argovienne.

La justice argovienne a débouté la famille de Lucie concernant l'enquête pénale ouverte pour homicide par négligence contre cinq membres de l'autorité d'exécution des peines. La Cour suprême du canton a rejeté son recours et confirmé le classement de l'enquête.

Le 21 janvier dernier, le procureur extraordinaire mandaté par les autorités argoviennes avait classé la procédure déclenchée par la plainte pour homicide par négligence, déposée par famille de l'adolescente assassinée en 2009. Il estimait que les personnes visées avaient effectué leur travail correctement.

Les parents et la soeur de Lucie accusent ces fonctionnaires d'avoir commis des négligences dans la décision de placer le meurtrier de leur fille et soeur en liberté conditionnelle, six mois avant le drame. La Cour suprême argovienne a rejeté cette version le 28 août dernier, indique-t-elle mardi.

Elle exclut toute responsabilité pénale des personnes concernées, qui ne seront donc pas inculpées. La famille de l'adolescente fribourgeoise a la possibilité de faire recours contre cette décision au Tribunal fédéral.

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Internement à vie pour l'assassin

Agée de 16 ans, Lucie a été tuée le 4 mars 2009 à Rieden (AG) dans l'appartement d'un ex-détenu alors âgé de 25 ans. Elle travaillait comme jeune fille au pair dans une famille schwyzoise. L'assassin a été condamné en octobre 2012 à l'internement à vie par la Cour suprême du canton d'Argovie.

Les juges se sont montrés plus sévères que les magistrats de première instance qui prévoyaient un internement simple. L'affaire est toutefois remontée jusqu'au Tribunal fédéral, l'avocat du condamné ayant fait appel du jugement de deuxième instance.